Lenny s’obstine et veut coûte que coûte percer à jour ce mystérieux Wendigo. Anoki tente de le freiner, inquiet du risque que représente la bête qui rôde dans la ville tout comme celle qui sommeille en chacun d’eux.
Les personnages se dévoilent petit à petit tout au long de l’album. L’écriture subtile de leur rôle et de l’intrigue tient en haleine page après page. Entre Boys Love et polar sombre et sanglant, Distress se place en véritable OVNI éditorial. Le tension de l’album est soutenue par un trait clair et des couleurs au cordeau. En revanche, il est dommage que l’adaptation de ce webtoon au format papier ne bride que trop le dessin.
Pourtant, Toth-M avait parfaitement dompté et apprivoisé le format webtoon pour le sublimer en jouant avec le défilement de l’écran. On se souvient d’un dessin qui débordait et prenait de l’espace. L’adaptation en format papier a tendance à un peu trop enfermer ce même dessin dans un gaufrier classique qui assagit le trait, en particulier les scènes de haute tension ou d’action.
De même, il est étonnant de ne pas voir apparaître de bonus de fin d’album, qui constitue l’un des principaux éléments déclencheurs d’achat pour les lecteurs assidus de la série au format webtoon.
Si l’adaptation du premier tome nous avait bluffé, ce deuxième volume nous laisse sur notre faim alors même que l’intrigue s’emballe pour atteindre son apogée tant sur le plan scénaristique que graphique. Une nouvelle saison du webtoon et donc deux nouveaux tomes de Distress sont en préparation mais pour le moment le format original numérique reste le meilleur support de lecture pour cette série. Affaire à suivre.
(par Kelian NGUYEN)
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