Après la mort tragique de sa famille, Thomas arrive dans un foyer pour enfants. Coiffé d’un éternel casque à cornes, le jeune garçon reste obstinément muet. Un événement inattendu lui permet de recouvrer la parole ; il se met alors en tête de convaincre ses camarades d’exécuter toute une série de rituels afin de pénétrer dans le royaume de « Tiketone » où serait retenue prisonnière sa sœur .
L’intrigue bascule dans l’onirisme, peuplé d’influences mangas et psychédéliques. Certains seront peut-être déroutés par le personnage principal, froid, autoritaire et impénétrable. Si le mystère a ses charmes, il reste difficile dans une série jeunesse de se passer d’un héros un peu charismatique ou du moins auquel les enfants peuvent s’identifier.
Cela faisait plus de 15 ans que cet univers trottait dans la tête de Mélissa Morin. « Mais ce n’est qu’il y a peu que le terme « Tiketone » m’est venu en rêve, comme pour boucler mon histoire », confie l’autrice, qui s’est nourrie de sa propre expérience pour créer son scénario : issue d’une famille de médiums, elle a grandi parmi des enfants orphelins, accueillis par ses parents en tant qu’assistants familiaux.
Les Royaumes de Tiketone sentent furieusement les années 1970-1980 : on est perdu quelque part entre Rork et Tiriel, revus à la sauce XXIe siècle... Un parti pris artistique assumé qui en envoûtera plus d’un !
(par Bérengère HALLIER)
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