Les sept royaumes de l’île d’Alba sont en proie au doute. Un jeu de chaises musicales est en place sur les différents trônes régis par de nombreux complots, sphères d’influence et débats religieux. L’épée mythique Calibur est perdue et Arthur, un jeune roi sans rêve de grandeur, est la pièce maitresse du plan de Merlin pour assoir l’influence des anciens dieux face à la poussée du dieu blanc.
Avec un souffle épique à la Seigneur des Anneaux ou à la Game of Thrones, Jérôme Le Gris au scénario, Benoît Dellac au story-board et Paolo Martinello au dessin et à l’encrage réécrivent la légende arthurienne. Avec un découpage cinématographique et un graphisme foisonnant, Pendragon use à fond des codes de la Dark Fantasy : sombre, violent, oppressant voire apocalyptique.
Avec des scènes de batailles profondes et fourmillantes comme pouvait le faire Druillet ou Peter Jackson (qui a reconnu s’être inspiré du maitre français de la BD de science fiction pour son adaptation du Seigneur des Anneaux), Pendragon impressionne. Bien aidé par la fabrication de l’album qui offre de l’espace de vie au dessin.
Plutôt bavard afin d’installer sa trame au contexte riche, ce premier album laisse entrevoir une création visuelle envoûtante qui devrait, dans les prochaines intrigues, soutenir le jeu politique autour de ce conflit religieux.
(par Kelian NGUYEN)
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