Emi, la demoiselle américano-japonaise, reste au centre des débats dans ces deux tomes. Autour d’elle, Tetsuya l’apprenti-médecin qui culpabilise à n’en plus finir, et Don, l’artiste lunaire qui s’est laissé entrainer dans la mafia de Tokyo. Tous deux amis d’enfance séparés par un drame irrésolu.
Le tome 4, par un magistral jeu de miroir narratif entre Don et Emi, tous deux entre la vie et la mort, accentue les tensions entre les personnages, transformant Tetsuya en un amoureux violent et paranoïaque. En parallèle, l’auteur approfondit la relation affective entre Don et son mentor chez les yakuzas, le sémillant Kaneko. Pour illustrer la force des sentiments, Tsuchida n’hésite pas à recourir à des scènes oniriques, un des points forts de ce volume.
Dans le tome 5, c’est la perspective du mariage entre Tetsuya, plus ombrageux que jamais, et la fragile Emi qui ravive les blessures. Et au même moment, Don, affranchi de ses parrains, prend la route pour enfin communiquer avec ses amis.
La notion du repentir et de la réparation plane au-dessus de ces tomes, avec d’un côté la sortie de clan de deux maffieux (Don et Kaneko) et de l’autre le besoin à la fois d’être aimé et d’être pardonné (Tetsuya).
On peut deviner que la suite sera forcément très morale, avec une rencontre qu’on imagine orageuse entre les deux prétendants Don et Tetsuya. Un affrontement en suspens depuis plusieurs tomes.
(par David TAUGIS)
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