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Jesse Owens – Des Miles et des miles – Par Gradimir Smudja – Futuropolis

Par Didier Pasamonik - L’Agence BD le 21 juin 2024                      Lien  
Il est celui qui, pour l’histoire, défia les nazis et leurs théories sur la supériorité raciale. Celui aussi qui, par ses exploits sportifs, contribua au combat pour les droits civiques des Afro-Américains aux USA. De sa biographie, Gradimir Smudja tire un tableau coloré qui resuscite cette grande figure de l’olympisme.

Des livres comme celui-ci, on en a tant et plus lorsqu’un grand événement arrive à l’horizon. Les biopics aussi dévalent dans les librairies par tombereaux. Certes, la figure de Jesse Owens (1913-1980), qui humilia Hitler et sa clique aux Jeux Olympiques de Berlin 1936, nous est d’emblée sympathique. Un grand champion qui a fait progresser de grandes causes. Mais au-delà d’éléments factuels assez minces et finalement peu passionnants, même si le sportif était l’athlète préféré du Président Obama, comment rendre cette BD un tant soit peu passionnante ?

En la confiant à un grand artiste, ce qui est le cas du dessinateur et scénariste Gradimir Smudja. Ce citoyen serbe qui a fuit la Yougoslavie pour des raisons politiques vit aujourd’hui à Lucca en Italie. C’est un dessinateur merveilleux marqué à jamais par l’impressionnisme. D’où ses BD les plus célèbres consacrées à Toulouse Lautrec (Le Cabaret des muses, 4 vol.) ou Vincent et Van Gogh (2 vol.) chez Delcourt.

Smudja prend la biographie de Jesse Owens pour ce qu’elle est : l’histoire d’un petit enfant noir sorti du rang grâce à ses performances sportives. Une vision assez déterministe due à la bienveillance d’un policier blanc. Un chromo naïf en quelque sorte, mais magnifié par d’une part le point de vue : la jeunesse de J.O. (oui, il a les mêmes initiales que les Jeux) est vue au travers des yeux de son chat ; ensuite par une palette graphique somptueuse. Un Jesse Owens en « mode portrait » en quelque sorte qui nous donne à voir quelques pages élégantes qui évitent à ce biopic de tomber dans le chromo-cliché. Un bel objet de célébration qui mérite votre bibliothèque.

(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)

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Code EAN : 9782754834926

Futuropolis ✏️ Gradimir Smudja Biopic Sport Histoire
 
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7 Messages :
  • Vivement que la BD revienne à la fiction, y’en a marre de toutes ces biographies qui occupent le terrain.

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    • Répondu par Sergio Salma le 22 juin à  12:22 :

      Ouais ! C’est vrai ça ! On veut des marsupilamis et des aventures exotiques ! Pas Lincoln , les aventuriers de l’arche perdue. Pas Barry Lyndon , les bidasses en folie. Pas Don Bosco, Jerry Spring ! Et idem en littérature, y en a marre des biographies intelligentes et éclairantes sur le monde, donnez-nous du roman pour faire des voyages en train. Pas beau les bios c’est caca bébé veut sa tototte. Sur la table à côté, banane !

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      • Répondu par Xav le 24 juin à  08:10 :

        Ridicule votre message ( et pourquoi comparer au cinéma ?), dans la littérature c’est la fiction le genre noble. De Stefan sweig on retient ses romans, pas ses biographies.

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        • Répondu le 25 juin à  07:20 :

          La noblesse c’est pas le sujet. Et il n’est pas plus pertinent de comparer la BD avec la littérature qu’avec le cinéma. A vrai dire, la BD a plus à voir avec le cinéma qu’avec la littérature.

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        • Répondu par Sergio Salma le 25 juin à  09:44 :

          Monsieur Xav , si vous prenez mon intervention au premier degré , elle devient évidemment au moins aussi naze que celle à laquelle je voulais répondre. Je le concède c’est assez maladroit comparaison n’est jamais raison c’est bien connu. Ce que je tentais de dire c’est que les tables débordent de projets de toutes sortes et comme tout s’est emballé toutes les niches se sont vues grossir grandir et on trouve beaucoup de tout , trop dans tout ( euh ça y est ça devient abscons encore). Donc en définitive , selon moi, à mon humble avis, c’est absurde de vouloir réduire la quantité d’un genre , ça ne fera pas augmenter le nombre de sorties d’un autre genre. il y a une demande et surtout des auteurs des autrices ayant envie de raconter plein de choses différentes, je suis toujours effaré d’imaginer que quelqu’un puisse dire je n’aime pas donc ça ne devrait pas sortir. En indiquant la table à côté à cet intervenant je voulais aussi dire que niveau fictions y a un paquet invraisemblable de bonnes chose aussi, on a de quoi lire pour des dizaines d’années. Oui profusion problématique je le concède. Qui dirait le contraire ?

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    • Répondu le 22 juin à  14:59 :

      Ouais, c’est comme le cinéma documentaire, y en a marre. On veut que de la fiction avec de la baston et des super-héros.

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    • Répondu par Gina Vanilla le 22 juin à  19:05 :

      Alors oui, il y en a beaucoup trop en BD comme au cinéma !
      Mais ce genre se vend en librairie, alors laissez les auteurs se reconvertir en adaptateurs de vies, films, romans ou tout autre sujet documenté style wikipedia !
      Personnellement, je n’aime pas trop cette nouvelle tendance éditoriale !

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