Après près de dix ans d’un silence assumé, Mona reçoit brusquement des nouvelles de son père, le paléontologue Serge Monfaucon spécialiste des espèces marines. . Enfin, plutôt l’annonce de son inquiétante disparition. De Paris à l’océan Pacifique en passant par les calanques de Marseille, cette femme affirmée et indépendante court après un père avec qui elle avait coupé les ponts.
Avec cette intrigue digne d’un polar noir, Gaétan Nocq confronte deux voix qu’à première vue tout oppose, qui se croisent et se complètent. Un procédé polyphonique qui permet d’éviter l’écueil du récit didactique pour se ceoncentrer sur « l’émerveillement » qu’inspire la biodiversité marine et sa place primordiale dans l’équilibre du vivant.
C’est en se promenant dans les allées du Museum national d’histoire naturelle de Paris que Gaétan Nocq et sa palette aux bleues sensations ont découvert l’intimiste galerie des espèces menacées. Dans Les Grands Cerfs,l il avait traité du vivant dans les forêts vosgiennes, il décide ici de compléter sa découverte des écosystèmes en en explorant le vivant sous-marin à l’origine de toute vie sur Terre.
Que ce soit le récit, l’exécution sublime des planches ou encore l’objet-livre, tout dans Octopolis est soigné avec la même attention. C’est dans ces planches profondes de bleu et de noir que l’expédition prend forme offrant au lecteur un ailleurs qui invite à la méditation, à la connaissance et à la réflexion. Un voyage aussi instructif que malicieux dans des lieux du globe peu explorés.
Lors du lancement de l’album dans l’enceinte du Museum national d’histoire naturelle de Paris, nous avons pu rencontrer son auteur pour plonger jusqu’à l’essence de la cité des poulpes.
(par Kelian NGUYEN)
(par Hippolyte ARZILLIER)
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Octopolis - Par Gaétan Nocq - Ed. Daniel Maghen