Prudence Endicott revient à Londres pour y enterrer sa mère, et pour occuper le poste de gouvernante dans une famille aisée. La jeune femme a accepté le travail, à condition que ses employeurs lui laissent ses soirées de libre. Ce qui ne pose pas de problème puisque le jeune garçon dont elle doit s’occuper va dormir tôt. La jeune femme est, en réalité, une « conciliatrice », qui vient en aide aux personnes démunies …
Après ses heures de travail, Prudence enquête sur différents problèmes qui surviennent chez les Londoniens. Miss Endicott a l’esprit aussi aiguisé que ses aiguilles à tricoter sont pointues [1]. Elle parvient à trouver des solutions aux cas qu’on lui soumet. Elle se sert de ses aventures nocturnes pour établir le thème des dictées qu’elle inflige, la journée, au garçon dont elle a la charge. Ce qui lui vaut la sympathie du gamin, qui trouve du plaisir à écrire des histoires aussi étonnantes !
Un soir, une femme vient trouver Miss Endicott. Son mari et elle sont sans cesse dérangés en pleine nuit par des bruits étranges. Comme si quelqu’un venait gratter à leur porte d’entrée. Prudence accepte le challenge, et cette enquête la mène à rencontrer le peuple des Oubliés qui vit dans les souterrains de Londres…
Après Time Twins, Jean-Christophe Derrien signe une nouvelle histoire originale pour Le Lombard. Il nous entraîne dans le Londres du dix-neuvième siècle, en prenant le temps de nous présenter les personnages. La personnalité hors-norme de Miss Endicott retient l’attention des lecteurs pendant de nombreuses pages en attendant le début de l’intrigue… Le scénariste confie volontiers que Miss Endicott est un mélange entre « Marie Poppins et Amélie Poulain ». C’est dire !
Xavier Fourquemin abandonne le style nerveux qui caractérisait ses précédentes productions pour un graphisme semi-réaliste plus abordable. L’auteur conserve un sens inné dans la représentation des trognes, à la fois si humaines et si caricaturales. Sa narration est plus fluide, et ses cadrages construits tout en perspective…
Les auteurs n’ont pas à avoir peur de rejoindre la collection Signé, le premier tome de ce diptyque laisse présager qu’ils méritaient d’être dans le même écrin que celui des plus grands des éditions du Lombard…
(par Nicolas Anspach)
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[1] elles lui servent à se défendre.
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