Le personnage est inspiré librement d’une nouvelle écrite par Robert E. Howard L’Ombre du vautour parue dans le pulp Magic Carpet en janvier 1934. Roy Thomas, le célèbre scénariste, en modifiera le nom remplaçant le « y » de Sonya de son nom originel par un « j » afin d’en distinguer davantage son adaptation.
Vers le milieu des années 1970, Conan le Barbare connaît un tel succès que Roy Thomas (qui en est le scénariste) décide de lancer un spin-off de cette série. Ainsi naquit la rouquine au bikini de métal. Cet accessoire, selon la légende, était porté par la guerrière afin de distraire ses adversaires en leur exhibant ses atouts physiques et ainsi mieux les surprendre et les vaincre.
Son corps sculptural n’est pas son seul avantage. L’intelligence, le courage et la loyauté guident les pas de cette solitaire endurcie qui jura de s’abandonner uniquement à l’homme qui réussira à la vaincre à l’épée. Les prétendants sont réguliers. Sonja est parfois elle-même éprise de sentiments pour certains d’entre eux mais reste fidèle à son serment et préfère par dessus tout son indépendance.
Les scénarios cosignés par Clara Noto emportent le lecteur dans des rêves psychédéliques. Associée au style du maître Frank Thorne reconnaissable par ses traits épais et subtils, la narration de ces courtes histoires parfois étalées sur plusieurs numéros s’apparente à des songes fantastiques.
John Buscema prend le relais sur certains épisodes (du numéro 12 à 15) avec l’enthousiasme et le talent qu’on lui connaît. Sa participation s’ajoute à l’aura de la série, l’élevant au rang de star incontestable. L’action est omniprésente et la rousse hykranienne pourfend de son épée des monstres cauchemardesques, des gargouilles dantesques, la soldatesque lubrique et autres mercenaires avides et cupides.
L’intégralité des épisodes Marvel publiés de 1975 à 1979 est regroupée dans ces quatre volumes qui reprennent à l’identique la présentation de l’éditeur américain Dynamite (introductions et petits bonus du quatrième tome compris) à la seule différence que cette édition française bénéficie d’une couverture cartonnée. À noter que le dernier volume comprend aussi les quelques épisodes parus dans les années 1990 sous la plume et le crayon de divers artistes.
Ces quatre volumes feront le bonheur des amateurs de plaisirs rétro. Ceux qui veulent découvrir cette héroïne de comics qui a connu son heure de gloire dans les années 1970 ne regretteront pas leur curiosité, les scénarios invitant à l’évasion totale.
Red Sonja vit actuellement de nouvelles aventures ,mais cela est une autre histoire qui fera l’objet d’un article distinct.
(par David SPORCQ)
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