Léonard Gianadda sur les traces de Tintin

Par Jessy LEMESLE 10 juillet 2024 
Du 12 juillet au 19 novembre 2024, la fondation Pierre Gianadda invite les visiteurs à suivre Léonard Gianadda sur les traces de Tintin, un photographe nourri de la même impétuosité d’en découdre avec l’aventure. Un dialogue d’images autour du monde à travers sept chapitres au sein desquels s’entremêlent les visions des deux globetrotters dans leur réalité distincte.

En partenariat avec le Musée Hergé, la Fondation Pierre Gianadda, présente, dans la Galerie du Foyer à Martigny en Suisse, des vignettes des Aventures de Tintin et des photographies de Léonard Gianadda mises côte à côte. cette exposition rend donc hommage au journaliste et ingénieur suisse, récemment décédé le 3 décembre 2023. Plus de quatre-vingts images, mises en parallèle dans sept chapitres parcourent plusieurs contrées voire continents visités par Tintin (États-Unis, Europe, Égypte / Orient, Pays des Soviets, Méditerranée, Amérique du Sud, Afrique...). Ces derniers font étroitement dialoguer le regard du photoreporter avec des situations dessinées par Hergé.

Léonard Gianadda sur les traces de Tintin
Couverture de l’album Tintin au
pays des Soviets.
Léonard Gianadda, place Rouge,
Moscou, 1957.
© Hergé-Tintinimaginatio 2024 © FPG
Tintin en Amérique , case extraite
de la planche 62.
Léonard Gianadda, Philadelphie,
1953.
© Hergé-Tintinimaginatio 2024 © FPG

Il est difficile de dire et impossible de prouver que Léonard Gianadda ait vraiment entrepris ses voyages et reportages à la suite de Tintin, mais comme beaucoup d’entre nous, nourri dès l’enfance des aventures du héros à la houppette, il a eu, consciemment ou non, l’idée de visiter des pays où Tintin avit promené son pantalon de golf en compagnie de Milou.

Lorsque Léonard effectue ses reportages qui le mènent aux quatre coins du monde entre 1953 et 1961, les Aventures de Tintin sont encore très présentes dans sa mémoire, quand elles ne se déroulent pas en parallèle. Le jeune Martignerain marche sur ses traces en faisant preuve d’une même curiosité, de liberté, d’intrépidité - qui ne le laissera pas sans ennui - et avec cette joie identique de découvrir le monde au fil des opportunités de voyage qui se présentent, saillantes d’anecdotes, heureux de repousser les limites de son quotidien. Il immortalise alors, avec son Rolleiflex et son Leica, des paysages, des scènes et des personnages qui, figés dans le temps, ont l’air de sortir tout droit des albums d’Hergé.

L’Affaire Tournesol , case extraite
de la planche 17.
Georges Simenon, Lausanne
Palace, 1957.
© Hergé-Tintinimaginatio 2024 © FPG
Le Crabe aux pinces d’or, planche
40.
Tunis, 1957.
© Hergé-Tintinimaginatio 2024 © FPG

Léonardo Gianadda a exprimé à plusieurs reprises, non sans émoi, l’admiration qu’il porte à l’œuvre d’Hergé. Sa collaboration étroite avec la Fondation Hergé a permis jadis de faire connaitre et de perpétuer l’héritage d’Hergé auprès des nouvelles générations tout en adjoignant à cette médiation son lot de richesses historiques ou géopolitiques. Cette fois-ci, c’est sa Fondation elle-même qui rend hommage à ce passionné de la petite mèche londe et de sa relation avec Gianadda. Une façon d’en prolonger l’esprit ?

Tintin au pays de l’or noir, case
extraite de la planche 20.
Vallée des Rois, Égypte, 1960.
© Hergé-Tintinimaginatio 2024 © FPG
Tintin et les Picaros, détail d’une
case extraite de la planche 32.
Mexique, 1961.
© Hergé-Tintinimaginatio 2024 © FPG

Grâce à cette surprenante rencontre improbable entre les deux globe-trotters, un nouveau visage singulier de Léonard est dévoilée au public dans cette exposition. Elle fait revivre avec enthousiasme des voyages et souvenirs oubliés, des péripéties au parcours mouvementé qui ne manqueront d’ailleurs pas de rappeler aux visiteurs les liens qu’ils ont eux-mêmes tissés avec Tintin, reporter intrépide et fidèle à ses principes, un modèle pour toute une jeunesse.

(par Jessy LEMESLE)

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1 Message :
  • Léonard Gianadda sur les traces de Tintin
    21 juillet 09:30, par yves demay

    Franchement une expo tirée de pas grand-chose mais évidemment le nom de Tintin est un aimant commercial exploité Ad Nauseam, étonnant qu’un de ses influenceurs à la noix n’est pas été contacté par la fondation Tintin RG pour faire un Instagram de ce type de photos, Nick si tu me lis et que tu le fais envoie moi un de tes beaux produit commercial 😉

    Répondre à ce message

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