Le tribunal siège toujours. Le jugement décisif approche et les prisonniers, sentant le terme de leur incarcération, sont prêts à tout pour survivre à cette ultime folie. Mais il leur faudra prendre en compte une nouvelle forme de barbarie zélée.
Les personnages sont creux et caricaturaux et leurs réactions, jamais surprenantes, inquiètent quant à leur santé mentale. Les relations irraisonnées qu’ils entretiennent ne font pas place à un semblant de corrélation entre leur situation et leur caractère.
La première vraie bonne idée se présente enfin. Cette inspiration conduisant à un procès à double détente fait, pour la première fois, réagir le lecteur. Malheureusement, définitivement en manque d’inspiration, l’auteur maltraite cette innovation et s’enfonce lâchement dans un bain de sang à venir. La gratuité de tout cela ne cesse de lasser. Les quelques turbulences étrennées ne recèlent aucun étonnement.
À l’approche du terme, le caractère lénifiant des personnages et l’absence de conduite raisonnable du récit ne manquent pas d’embarrasser le lecteur. Après la mort de Ryuhei, on aurait pu espérer un double discours de cauchemar et de rédemption, mais l’auteur semble ne rien vouloir faire de son manga.
(par Vincent GAUTHIER)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.