Il a déjà une bien sale gueule, notre président de papier. De quoi ne pas être étonné quand on le découvre dans son boudoir en compagnie de deux jeunes créatures dans une mise en scène sado-maso. Son problème ? Un jeune opposant, Kérel, qui semble bien parti pour lui ravir l’Élysée. Son physique à lui est tout aussi nuancé : un faciès de mannequin, beau, jeune, charmant, intelligent, et bien évidemment à la morale sans faille. Comme si Docteur Justice se lancait à la conquête du pouvoir.
On découvre que notre affreux chef d’état a commis un acte abominable dans un passé pas si lointain. L’info revient aux oreilles du Kennedy hexagonal. Et au moment où le rendez-vous a lieu, devinez quoi....
On ne nous épargne aucun poncif dans ce scénario indigeste. Entre la joute opposant la belle et la bête et les rouages de la politique française décrits façon Okapi, seule reste la formidable habileté de Frisco à dessiner les palais de la République.
En outre, les multiples renvois de bas de page censés dévoiler moult termes du sérail politique n’apportent rien à la compréhension de l’histoire et ralentissent la lecture.
On attend le jour ou d’audacieux auteurs pourront montrer des hommes politiques quelque peu crédibles, pas trop typés physiquement et n’ayant pas une vie de héros de feuilleton. Quant aux chevaux de bataille des protagonistes, c’est aussi l’encéphalogramme plat. La grande idée du candidat Kérel : accorder aux prostituées un statut social viable.
Et si vous découvrez une armada de Japonais venant à la rescousse du beau candidat de l’opposition, ne vous frottez pas les yeux ; c’est bien le même album. De l’action, coco, de l’action !
(par David TAUGIS)
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