Sur l’île de Pandala, Zatoïshwan, un ermite parvenu à maîtriser l’art du pandawushu, arpente les routes en quête de démunis à protéger. Adepte du lait de bambou fermenté, indispensable à la pratique de la méditation et de l’art martial, Zatoïshwan parvient à discerner les âmes rongées par le mal, malgré sa cécité offerte à sa déesse Pandawa. Ainsi, lorsque le jeune Daïgoro est sur le point de se faire corriger par des étrangers, le sang de l’ermite ne fait qu’un tour et c’est celui des agresseurs qui gicle.
Mais nul n’est prophète parmi les faibles, et l’ermite va apprendre à ses dépens qu’il ne faut jamais relâcher sa garde, même au sein d’un paisible village.
Véritable hommage à tout un pan du cinéma asiatique (la saga Zatoïchi dont le héros est un masseur aveugle, la série Baby Cart dont l’enfant s’appelle Daïgoro, l’art martial wushu pratiqué par Jet Li, une allusion à E. Honda du jeu vidéo Street Fighter...), ce tome de la série Dofus Monster s’articule autour de la figure du justicier solitaire s’arrêtant de villages en villages pour défendre la veuve et l’orphelin, non sans être lui-même poursuivi par une malédiction.
Ici, les duels au sabre ultra-rapides sont remplacés par des bonnes grosses baves dans les gencives, agrémentés d’une dose de fantasy symbolisée par la fée Absy, sorte de Jiminy Cricket sexy et déshabillée accompagnant le héros dans sa quête de perfection dans son art du combat.
Il est dommage que les combats pêchent à cause de mouvements trop confus, on aurait aimé déceler plus de chorégraphies dans les affrontements, et même si les pandas ne se prêtent pas à ce type de ballets, on a parfois du mal à distinguer d’où partent les châtaignes, ou apprécier la puissance de certains coups. Cependant, cette histoire de pouvoir trop super pour une grosse barrique se laisse lire agréablement, amenant naturellement la conclusion vers le concept de cette série de mangas : quel qu’il soit, le héros de chaque tome est destiné à devenir un monstre à éliminer par tout joueur de Dofus.
(par Thomas Berthelon)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion