Degas, la danse de la solitude - Par Efa & Rubio - Le (...)

Degas, la danse de la solitude - Par Efa & Rubio - Le Lombard

Par David TAUGIS le 12 avril 2022

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Degas, la danse de la solitude - Par Efa & Rubio - Le Lombard

De l'émancipation du fougueux jeune artiste à la célébration, le parcours d'un des fondateurs de l'impressionnisme, dans le Paris de la IIIᵉ république. Où l'on découvre un homme radical, égocentrique et finalement, malheureux jusqu'au bout.

Grand peintre, c’est certain. Mais grand homme ? Degas s’impose aujourd’hui comme un maître du XIXᵉ siècle, un phare de l’art français. Ses tableaux, aux thèmes récurrents de ballerines et autres jeunes femmes graciles, habitent la mémoire collective. Mais l’homme Degas, c’était autre chose. Un misanthrope, perclus de certitudes autant que de blocages, surtout avec les femmes. Tandis que son compagnon Manet multipliait les conquêtes, jusqu’à ruiner sa santé, Degas se tenait à l’écart, même quand il fréquentait les maisons closes. On regarde mais on ne touche pas. On peint.
Degas, la danse de la solitude - Par Efa & Rubio - Le Lombard
Quel portait, presque à charge, signé du duo espagnol Efa et Rubio. On découvre un artiste ambitieux et combatif, qui peu à peu s’isole et n’obtient aucune autre satisfaction que ses œuvres, appréciées, célébrées, qui l’enrichissent. De sa jeunesse têtue, quand il refuse de faire du droit comme papa, jusqu’à son statut de grand maître, Degas aura passé plus de temps à détester qu’à aimer. La touchante Miss Cassatt, américaine venue en Europe apprendre à peindre, en fera les frais.

Fort d’un dessin remarquable, expressif, chaleureux, aux visages brillants, ce récit apporte une pierre supplémentaire à la réflexion sur le mystère entre l’artiste en son art. Les exemples, notamment contemporains, sont légion, mais le destin de Degas, aux obsèques confidentielles et sinistres, sonne comme un prototype du genre.

(par David TAUGIS)

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