Après la découverte de cette face cachée de l’évolution où les animaux marchent sur deux pattes, s’habillent et parlent entre eux, Minet comprend très vite que cet idéal ne lui correspond pas. Ce qu’il veut, c’est retrouver sa maitresse Romane et son cocon très éloigné de l’agitation ambiante de cette société animale ultra hiérarchisée, étrangement similaire à notre société humaine.
Avec ce deuxième opus, la série continue sur sa lancée, riche d’un double sens de lecture. Si les codes classiques de l’aventure jeunesse se font moins présents, le discours politique prend de l’ampleur. L’intrigue principale rappelle la Planètes des Singes avec l’apparition des humains. Le tout dénonce encore une fois, avec finesse et jamais au détriment de l’histoire la condition animale, la chasse et les expériences sur cobayes en laboratoire.
Malgré un discours plus lourd que dans le premier album, le dessin de Madd garde son style caractéristique. Le mélange du trait rond et d’une couleur à l’aquarelle directe travaillée donne des planches aux personnages très expressifs. Le dessin de Madd reste atypique dans la production actuelle d’albums jeunesses, mais ses efforts subliment une histoire aux propos difficiles tout en dynamisant et captant l’attention du lecteur tout au long de l’album, notamment sur des scènes plus crues ou plus statiques.
(par Kelian NGUYEN)
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