Dans le gratuit « 20 Minutes », il en remet une couche. Il est au calme, rentré chez lui ; il a eu l’occasion de mettre une nuit entre son élection et cette nouvelle journée passée à affronter les médias. En toute tranquillité, il annonce qu’il sera le président « qui va faire virer Michel-Edouard Leclerc » du Festival. Or, Leclerc est l’un des principaux sponsors de la manifestation, et à ce titre membre de droit de son conseil d’administration.
Par ailleurs, il s’attaque à nouveau à la presse : « Les journalistes savent que je ne les aime pas », dit-il. Et il désigne une première cible : Yves-Marie Labé du Monde. « Il faut nommer nos ennemis, aussi puissants soient-ils, dit-il. « Le Monde », c’est caca. Ce groupe a racheté Télérama pour en tirer le plus d’argent possible. Usuellement, cela ne se dit pas sinon on perd des articles et des ventes hypothétiques... » C’est cinglant, et il n’a pas l’intention de s’arrêter là. Dans un langage particulièrement guerrier, il ajoute : « J’aimerais bien nettoyer l’univers de la bande dessinée des pseudo-journalistes qui n’y connaissent rien. Je crois que le temps des consensus mous est fini, pour la BD et pour le reste... »
On se demande pourquoi cette attaque virulente contre le journaliste du Monde, dont la probité est reconnue par tous. Sans doute lui en veut-il d’avoir démasqué Frantico, le bloggeur-mystère qui ne serait autre que le lauréat du Grand Prix. Nous ignorons à cette heure quelle est la réaction du journal Le Monde, de Michel-Edouard Leclerc et des responsables du Festival qui ne sauraient assister à ce spectacle sans réagir. Cela n’augure pas en tout cas d’une présidence paisible. Nous souhaitons bien du plaisir aux organisateurs de la 34e édition du Festival.
(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)
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