Rien d’étonnant à cela : Les deux sociétés d’édition, elles-mêmes filiales du groupe Hitotsubashi, avaient déjà co-fondé une filiale commune, Viz Media Europe, pour défendre leurs intérêts sur le continent européen. Après la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne et d’autres pays européens sont visés.
Viz Media Europe, relocalisée sur Paris depuis janvier 2007, supervise à ce titre toutes les activités pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Elle avait organisé à Japan Expo le 40ème anniversaire de Shônen Jump, le magazine-phare de Shueisha qui a publié Dragon Ball Z, Naruto ou Death Note et qui vend chaque semaine 3 millions d’exemplaires au Japon. Une publication également éditée aux États-Unis.
On se souvient de la présence marquante de Shueisha lors de la dernière édition de Japan Expo. Leur stand mettait en avant leur terminal électronique qui permettait dès maintenant de lire en français leurs principales séries sur des supports comme le téléphone portable, la console de jeu et les ordinateurs.
Dans nos pages, le président de Viz Media Europe , M. John Easum, avait diplomatiquement évité de préciser la portée de leurs intentions. Il va falloir maintenant qu’il se découvre en raison de cette annonce officielle.
Si ces éditeurs venaient à publier directement leurs mangas en France, cela affecterait plus que probablement les éditions Kana, Glénat (et notamment Glénat Espana), Panini et Tonkam. Encore qu’il soit possible qu’ils préservent leurs intérêts en montant des coéditions ou une joint-venture qui permettrait aux Japonais de s’appuyer sur une structure commerciale performante et préexistante.
(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)
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En médaillon : Naruto, une licence de Shueisha. Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)
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