Le temps a passé et les héros de L’Ile au Trésor ont vieilli et pas mal changé. Jim Hawkins, devenu négociant, est prêt à mettre la clé sous la porte ; le docteur Livesey est alcoolique et Benn Gunn arpente les rues à la recherche de quelques piécettes. En résumé, il reste bien peu du trésor trouvé jadis sur l’île. Ils se retrouvent tous, suite à l’inattendue convocation d’un notaire. Ce dernier a été chargé par un mystérieux commanditaire anonyme de les renvoyer sur l’île pour rechercher et ramener la seconde partie du trésor du célèbre pirate Flint.
Si l’idée de créer une suite à l’incontournable roman de Robert Louis Stevenson peut réellement être riche et judicieuse, comme on a pu le constater avec Long John Silver des talentueux Xavier Dorison et Mathieu Lauffray, celle offerte par Pascal Bertho tient plus du flop complet qu’autre chose. En dehors du rebondissement final, son scénario est totalement vide et d’une banalité effarante. Côté graphisme, le style de Tim McBurnie se défend, sans être pour autant exceptionnel et peu aidé par sa colorisation particulièrement fade.
Quel dommage ! Ce Sept Pirates rompt avec les deux premiers tomes (Sept Psychopathes en prime) de la collection lancée par David Chauvel qui s’étaient avérée des plus intéressants et prometteuses. À noter que les éditions Delcourt sortent en même temps un coffret contenant les trois tomes avec un cale pour les quatre prochains.
(par Olivier Wurlod)
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