Un homme, Saint-Juste, convainc la dernière Amazone du Dahomey, Diamanka, de le suivre à Paris. Elle retrouve sa liberté… dans un enclos du Jardin d’acclimatation, exposée au regard des badauds. Des représentations, mimant les grands combats d’Occidentaux contre des Africains sont même organisés pour amuser le public. Les « nègres » doivent composer avec ces humiliations et leur nouvelle captivité. Fernand de La Fillière, médecin et érudit, est subjugué par la « Vénus ». Lorsqu’elle tombe malade, il la recueille chez lui, faisant fi des conventions… Il la traite comme un être humain, et non comme un animal.
Laurent Galadon se base sur des faits historiques précis pour évoquer la noirceur des hommes face à d’autres qui n’avaient pas la même couleur de peau.
Le scénariste, habitué aux récits empreints d’humanité, a construit une histoire subtile et captivante qui devrait se conclure dans le prochain tome. La Vénus du Dahomey est mis en image d’une manière classique et avenante par Stefano Casini.
Il est dommage que la maquette de la couverture et le choix du dessin ne reflète pas mieux son travail. Le dessinateur italien est bien aidé par les couleurs de Christophe Bouchard.
(par Nicolas Anspach)
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