Amis lecteurs,
Prochainement, je sors deux nouveaux tomes 1 : La Fille de Paname et La Vénus du Dahomey. À ma modeste échelle, j’en parle autour de moi, sur mon blog ou sur Facebook et je relaie la communication de mes éditeurs, etc.
Parfois, et malgré mes tentatives pour les rassurer, certains de mes interlocuteurs m’ont annoncé qu’ils attendraient la sortie du second tome pour investir dans mon labeur, inquiets qu’ils sont de ne pas voir imprimée la suite de l’histoire.
« Chat échaudé craint l’eau froide » dit un vieil adage…
D’autres avancent qu’ils préfèrent investir dans une histoire complète et ne pas subir la douloureuse attente imposée par les temps de réalisation d’une BD. Ils achèteront donc notre histoire, l’ensemble des tomes la constituant réalisés.
Les premiers tomes de nouvelles séries peinent donc de plus en plus à trouver leurs lecteurs.
Seulement, le risque de ces postures est que – faute de ventes « raisonnables » (et force est de constater que le « raisonnable » des années 2000 n’a plus rien à voir avec celui des années 1980) – le second tome ne voit en effet pas le jour (dans le pire des cas) ou que l’éditeur ampute sérieusement la série : une histoire prévue en quatre tomes, par exemple, doit alors être retravaillée pour tenir en deux, exercice difficile et douloureux pour ses auteurs.
Je ne prêche pas ici uniquement pour ma paroisse mais plus pour l’ensemble de la profession et d’amis/collègues en particulier qui ont connu de tels
désagréments. Et il n’est pas question ici de vous accabler.
Auteur, je n’en reste pas moins lecteur et il m’arrive de connaître des doutes ou des réticences similaires - mais juste d’apporter un éclairage sur des difficultés que nous rencontrons, hélas, trop fréquemment.
Si vous voulez voir de belles séries s’épanouir, faites votre choix, certes, face aux nombreux nouveaux albums hebdomadaires mais n’hésitez pas devant un T1 dont le sujet ou/et le graphisme vous séduisent simplement parce qu’il s’agit du premier opus d’une série !
(par Nicolas Anspach)
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Photo de l’auteur : (c) Didier Pasamonik.
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