Héloïse est une hamadryade, une nymphe issue de la mythologie grecque. La particularité de son espèce ? Être liée à vie à un arbre. Chaque hamadryade doit chérir son binôme végétal et ne jamais s’en éloigner sans quoi l’une et l’autre risquent de mourir.
Par conséquent, ce peuple est sédentaire mais Héloïse ne rêve que d’une chose : découvrir le monde. Un jour, elle fait la rencontre d’un petit être de pierre tout à fait mignon. Exaltée par cette amitié naissante, elle se lance dans l’aventure pour le bien de sa communauté.
Le trait de Justine Cunha, proche de l’animation tant par les couleurs que par les mises en scène, voire l’esthétique de ses personnages, correspond à l’ambiance qui convient à ce genre de récit. En revanche, le déroulé de l’histoire est surprenant. On s’étonne d’aboutir à une résolution d’intrigue expéditive et déséquilibrée face à une mise en place conséquente.
Mais ce qui questionne réellement dans cet album, ce sont les narratifs. Ils sont omniprésents et accompagnent l’intrigue avec le souhait de se rapprocher d’un discours semblable aux contes et mythes dont elle s’inspire. Mais la structure, la ponctuation, tout comme le niveau du vocabulaire choisis compliquent inutilement l’accès de l’intrigue à un jeune public.
(par Kelian NGUYEN)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Heloïse et les larmes de givre - Par Loïc Clément & Justine Cunha - Ed. Delcourt