On se souvient, en septembre dernier, du coup d’éclat du groupe Média-Participations absorbant le Groupe La Martinière ouvrant ainsi à la holding contrôlant les éditions Dargaud, Dupuis et Le Lombard les portes de la littérature avec notamment l’arrivée dans l’escarcelle des éditions du Seuil. « De la BD au grand dessein » titrait Le Monde...
De son côté, le Groupe Delcourt, après avoir pris le contrôle des éditions Tonkam (2005), puis des éditions Soleil recrutait en 2014 le Directeur Général de Futuropolis, Patrice Margotin, venu du Groupe Gallimard marquant la volonté de l’éditeur des Légendaires de restructurer son entreprise et de passer à une vitesse supérieure. En 2016, le Groupe Delcourt passait une étape supplémentaire en engageant Emmanuelle Heurtebize, ancienne directrice éditoriale de littérature étrangère chez Stock, créant un nouveau département : Delcourt Littérature.
Et Hachette alors ? La filiale Livres de Lagardère Publishing est déjà assise sur un trésor : Astérix, le best-seller de l’édition française, mis en place à deux millions d’exemplaires en octobre dernier. Par ailleurs, sous différents labels : Hachette Comics (dirigé par Dominique Burdot, ancien DG de Glénat et de 12bis), Marabulles ou, ponctuellement, Grasset, elle développe de plus de bandes dessinées dans son catalogue. Ajoutons qu’Hachette est déjà le distributeur des éditions Delcourt-Soleil, mais aussi, notons-le au passage, des éditions Glénat, vieux compagnon de route du groupe Lagardère depuis plus de trente ans.
Vente ou prise de participation ?
La Lettre de l’Expansion, à ce stade, mentionne que « le groupe présidé par Arnaud Noury est en négociation pour reprendre le groupe Delcourt », lequel aurait confié à [la banque] Rothschild le mandat pour mener cette négociation. Au point, comme le suggère La Lettre de l’Expansion, de « céder le contrôle de sa société qui réalise plus de 80 millions de chiffre d’affaire avec une marge d’environ 10% » ?
Il arrive à la Newsletter économique de se tromper. Mais avec un tel niveau de précision ? Il est possible que le deal n’est pas encore fait, mais en cours, que l’on discute d’une cession globale ou d’une prise de participation, sur la répartition des uns et des autres dans le management... En ce cas, "no news" signifie effectivement "fake news"... pour l’heure. Un éclaircissement est attendu d’ici à quelques jours…
(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)
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