Cela n’a pas été facile car ces professionnels de la plume, du crayon et du pinceau ne sont pas des pro de la manifestation. Au dernier moment, les négociations avec la préfecture étaient intenses : la manifestation pouvant être interdite à tout moment si les conditions de sécurité n’étaient pas remplies.
Finalement, à 14h30 samedi, elle put se faire, profitant d’un rayon de soleil entre deux averses. C’était une marche bon enfant avec des slogans rigolos : on .pouvait distinguer dans la foule des têtes connues :Lewis Trondheim, Pénélope Bagieu, Benoît Peeters, Christophe Arleston, Fabrice Neaud, Fabien Vehlmann, David B... Le slogan ? "Sans auteurs, plus de bande dessinée".
Le préoccupations des auteurs sont multiples mais elles se résument d’abord par le constat d’une paupérisation accrue des auteurs. À cela s’ajoute la difficulté des libraires confrontés à un afflux de nouveautés et qui ont du mal à suivre, physiquement et financièrement. Le ministère de la culture a mis en place un projet d’évaluation de cette réalité.
Elle risque d’être aggravée par de nouvelles dispositions : le projet de passer à 8% le taux de la cotisation-retraite des auteurs (les dernières négociations laissent entendre qu’on réduirait cependant ce taux à 4%) et le dépôt par une élue européenne du Parti Pirate allemand, Julia Reda, de réduite de 70 à 50 ans la durée de la propriété artistique.
Nous reviendrons sur ces questions plus longuement un de ces jours.
(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)
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