« La série Alix tourne le dos à L’École de Bruxelles », [écrivions-nous au moment du lancement d’Alix Origines en 2019.. Depuis, il y a de l’eau qui a coulé sous les ponts du Tibre puisque la collection compte désormais quatre albums, avec une qualité qui ne faiblit pas.
Ce n’est pas un chef d’œuvre digne d’anthologies, mais le contrat est rempli : l’univers d’Alix est respecté, voire conforté par des « origines » qui lui confèrent davantage de profondeur : on comprend mieux la situation familiale d’Alix, son statut d’esclave puis d’affranchi, son indépendance… Dans cet épisode, on découvre comment, à douze ans, il rencontre son jeune camarade Enak adopté comme lui alors qu’il est encore enfant.
Autres points du contrat dignes d’appréciation : c’est un album jeunesse qui ne devrait pas déplaire à son public (à partir de 9 ans) car la partie didactique, ici consacrée à l’Égypte ancienne (il est fait mention de la mère de Cléopâtre), s’avère de qualité.
Reste que l’on aurait préféré que l’on se passe de l’argument qui consiste à faire d’Astorix, le père du héros, un favori de la reine. Il ressemble non seulement un peu trop à la scène inaugurale d’Alix l’intrépide, le premier tome de la série-mère, mais constitue aussi une inutile réplique de la situation du jeune personnage principal. Nul n’est parfait…
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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