Une belle alliance de l’écriture et du dessin qui donne d’excellents personnages : Effie incarne le « penseur » de l’allégorie de la Caverne. Elle sort de l’ombre et se rend compte que les promesses de certification et d’avenir radieux sur l’Eden ne sont peut-être que des mensonges. Le dilemme, que formule le dirigeant du vaisseau, Graves, en citant Platon, est alors le suivant : doit-elle vivre avec ce mensonge ou prendre le risque de mourir pour la vérité ?
On ne sort pas de cette lecture en se disant que l’on a découvert un univers unique, mais l’histoire reste terriblement prenante. C’est plein de rebondissements, de passages qui donnent à penser. Dans un univers aussi froid et aseptisé, le trait de Jesse Lonergan fait vraiment la différence : il insuffle de la vie et oscille parfaitement entre des décors champêtres et des passages qui flirtent avec la bande dessinée d’horreur.
(par Hippolyte ARZILLIER)
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