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Les éditions Paquet lancent le feuilleton BD à 1€

Par Charles-Louis Detournay le 4 mai 2007                      Lien  
Les éditions Paquet lancent le feuilleton mensuel à 1 € ! Cette innovation multiplie les points de vue et les rebondissements pour maintenir le suspens. Un tour de force qui suscite l'admiration !

La Cité 14 est une mégapole entre mer et désert. On y vient de partout, de tous les équipages, et pour les raisons les plus diverses ... Là, cohabitent tant que bien que mal trois peuples différents : les humains, les animaux et les extra-terrestres. Michel, un éléphant taciturne, débarque d’un bateau d’émigrants. Quel est son obscur passé ? Pourquoi ment-il à l’officier de l’immigration ? D’où viennent ces mystérieuses graines qu’il importe en fraude dans la Cité ? Une fusillade de bienvenue orchestrée par quelques personnages douteux lui permet de faire rapidement la connaissance d’Hector, un opiniâtre journaliste. À eux deux, ils font former un duo de paparazzi chargé de ramener pour le compte d’un journal à sensations, des faits croustillants sur les personnalités de la Cité 14.

Les éditions Paquet lancent le feuilleton BD à 1€

Cité 14 est donc un feuilleton, composé d’une multitude de petites histoires qui courent en même temps dans un univers insolite, et qui contribuent à sa découverte progressive. On peut lire chaque histoire séparément, mais on profitera plus des liens entre elles, en suivant le périple de nos deux héros. Le tome 1 retrace l’arrivée mystérieuse de Michel, sa fuite, et sa rencontre avec le journaliste Hector, un castor irascible et fonceur, passionné par son métier. La seconde histoire, qui paraîtra le 25 mai, nous permettra de faire mieux connaissance avec la Cité 14, tout en dévoilant un sombre racket perpétré par le Gang du Haut de la Tour. Dans le troisième, à paraître fin juin, il sera question de défenestration, de spiritisme, et de chantage. Heureusement, le site de la série permet de faire des liens entre les nombreux personnages secondaires, tout en dévoilant les arcanes des futurs épisodes.

C’est une gageure dans lesquels se sont lancés les auteurs de Valbert, Pierre Gabus et Romuald Reutimann, ainsi que les Editions Paquet. 12 albums de 22 pages sont prévus pour la première saison, les 7 premiers épisodes étant déjà dessinés. Un coffret sera proposé au prix de 6 €, accessoire utile car, selon l’éditeur, aucune version intégrale ne sera publiée. Une seconde saison est prévue, voire plus si affinités, mais l’accueil des lecteurs décidera bien entendu de l’éventuel futur de la série.

Arrivée à la Cité 14

Ovni au sein du monde codifié de la BD, Cité 14 bénéficie d’un scénario alambiqué, utilisant les règles des meilleures séries télévisées : on découvre graduellement un univers, dont il reste toujours un part d’ombre. Bref, on ignore dans quelle direction on se dirige, on avance doucement, mais sûrement. Le dessin de Reutimann aide à se plonger dans ces intrigues politico-policières, parfois fantastiques : beaucoup de hachures et de noirceurs pour un dessin semi-réaliste, digne d’un vrai polar new-yorkais.

Innovation et inventivité sont les deux mamelles de cette réussite en petit format. Sa taille pourrait le laisser inaperçu au milieu de l’étalage déjà surchargé de votre libraire. Demandez-le donc ! 1 €, ce n’est rien pour bénéficier d’une pépite, dont vous espère découvrir au fur et à mesure, la taille et l’éclat. Bien sûr, 22 pages, c’est trop court, mais comme on ne doit prendre son mal en patience qu’un petit mois, on se réjouit déjà d’en découvrir bientôt la suite.

Voir en ligne : www.cite14.com

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Cité 14, T1 : Etes-vous anarchiste ? - par Gabus & Reutmann - Paquet

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36 Messages :
  • Les éditions Paquet lancent le feuilleton BD à 1€
    4 mai 2007 15:42, par laurent vidal

    Si monsieur paquet veut bien me dire combien il arrive a payer ses auteur en vendant un livre a un 1 euro , ça m’intéresse beaucoup .

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    • Répondu par Polo le 4 mai 2007 à  17:16 :

      Oui. Curieux de voir ça !

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      • Répondu par Kalmar le 4 mai 2007 à  21:23 :

        Pour satisfaire votre curiosité, voilà ce que répond Pierre Paquet sur le forum dédié à Cité 14 :

        Comme le dit Pierrick sur le message dans le Taxi, comment les auteurs peuvent-ils vivre avec un prix de vente de 1 euro ?
        Quand Romuald m’a parlé de Cité 14, j’ai tout de suite été séduit par l’esprit du feuilleton et le prix attractif. Je me suis donc retroussé les manches pour tenter de réaliser un compte d’exploitation positif.
        En effet, il y a un gros investissement de la part de PAQUET, car nous versons une petite avance pour chaque volume aux auteurs, nous avons fabriqué 3’000 présentoirs pour les librairies, réalisé un flyer gratuit du premier épisode à 15’000 ex. et surtout nous avons opté pour des matériaux de qualité pour réaliser l’ouvrage.

        Petite théorie économique :
        12 épisodes x 22 pages = 264 pages > lecteur dépense 12 euros
        1 bd de 264 pages > lecteur dépense 15 euros (prix de vente si nous l’avions fait en 1 volume)

        Or nous partons du principe suivant, avec des épisodes mensuels à 1euro, nous espérons fidéliser au moins 7500 lecteurs alors qu’avec la BD nous aurions peut être touché que 4000 lecteurs.

        Il va de soi que ce n’est qu’une théorie mais vu le marché actuel, je pense pas que nous soyons dans le faux. On verra...

        Voir en ligne : Cité 14 à 1 euro, rentable pour qui ?

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        • Répondu par f*Parme le 5 mai 2007 à  02:18 :

          Ça fait une avance de combien en tout ? 2640 euros pour les auteurs ? 10 euros par page ? 220 euros par mois... Et si on retire les cotisations sociales, il reste quoi ? Vous êtes en train d’inventer quoi chez Paquet ? Des auteurs stagiaires ? Une nouvelle forme d’esclavage moderne ? C’est une pure honte votre truc. Vous ne faites que tirer les choses vers le bas avec des stratégies économiques aussi pourries. Il faudrait sérieusement penser à imposer un prix minimum de la page à tous les éditeurs. Deux avantages à ça : permettre à de nouveaux auteurs de débuter convenablement et empêcher la surproduction actuelle qui nous conduira inévitablement à une régression à plusieurs niveaux.
          f*

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          • Répondu par Fred Boot le 5 mai 2007 à  15:41 :

            Bonjour F*Parme

            Je ne pense pas que la solution réside dans le prix minimum à la page. Cela ne veut rien dire, surtout depuis la diversification des formats qui a eu lieu depuis vingt ans, et encore plus cette dernière décennie. Comment fixer cela, par exemple, entre une planche faisant partie d’un album 46cc qualibré et celle à vocation plutôt narrative faisant partie d’un volume de 200 ou 300 pages ? Cela pourrait obliger aussi les petits éditeurs à se plier à encore plus de contraintes, etc...

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        • Répondu par Polo le 5 mai 2007 à  10:16 :

          Ventes à 7500 plutôt que 4000, ça sort d’où, ce bel élan d’optimisme ?

          Dites donc, Monsieur Paquet, vous voulez pas plutôt répondre à la question :
          COMMENT SONT PAYÉS LES AUTEURS DONT LES LIVRES SONT VENDUS 1€ ?

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          • Répondu par Pierre Paquet le 5 mai 2007 à  17:11 :

            Alors franchement vous me faites bien rire avec vos message débiles sur le paiement des auteurs. De quoi je me mêle ? Est-ce que je vous demande combien vous gagnez ? Si votre salaire est considéré comme respectable en rapport à votre éminence grise ? Car je vais répondre tout simplement à vos questions agressives : Ce projet est né de la volonté des auteurs ! Ils voulaient un album mensuel très bon marché ! Ils m’ont demandé si j’étais capable de le faire et j’ai dis oui. C’est tout ! Sur chaque album, je perds de l’argent (pour le moment) et les auteurs en gagnent (libre à eux de penser si cela est suffisant ou non, puisque en aucun cas je les ai obligé à faire ce projet avec moi !). Ils touchent une avance pour chaque album et ceci chaque mois. Si vous pensez donc que ce concept qui avant tout, permet aux lecteurs de découvrir une autre bd (selon leur budget mensuel) est une bétise économique, tant pis pour vous. Du moment où les lecteurs et les auteurs du projet sont content moi ça me va. Car contrairement à certaines personnes, je respecte la liberté des autres. Surtout quand celle-ci ne viole pas les choix d’autrui...

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            • Répondu par Balth le 16 mai 2007 à  18:55 :

              Je trouve que cette bd est une très bonne idée. Je ne l’ai pas encore lu, mais croyez moi bien que dès je peux, j’y remédie, l’histoire me parait original est intéréssante. Pour la soi disant polémique, je le trouve totalement inutile et déplacé. Primo, la BD est un produit cher, qui demande de l’argent. Ce n’est pas 12€, une fois par là, mais 12€ multiplié par le nombre de tomes de la série, trois, six douze, trente ou plus, et pour les petits salaires ou les sans ressources et amateurs de bd comme moi (je suis étudiant), c’est difficile, de suivre les histoires qui nous passionnent.
              Secondo, je pense que les scénaristes ou dessinateurs de bd sont assez grands pour décider par eux même si ils sont exploités ou non, et je crois que si ces braves gens que j’admire, font ce super métier, c’est par passion avant tout, et surtout pas par l’amour de l’argent,et de la vie de luxe. Pour ramener cette affaire à moi (j’aime ça, un peu égocentrique sur les bords), je suis animateur socio culturel comme beaucoup d’étudiant pendant les vacances, histoire de se faire un peu de sous pour becqueter. Je sais très bien qu’en travaillant chez Macd’o ou en faisant des fruits ou du ménage, je gagnerai plus du double par jour travaillé (les contracts et conventions spéciales dans l’animation sont très spéciales^^)mais j’aime travailler auprès des enfants et leurs faire découvrir des horizons nouveaux,
              tout ça pour dire que si les dessinateurs et scénaristes acceptent leur métier, c’est par amour de la profession et par passion, et non pour autres raisons capitalistes dictés par les visions que notre société occidentale nous transmet, qui est que le bonheur passe par l’argent.

              Aux scénaristes, dessinateurs,éditeurs et toute ces personnes qui font sacerdosce pour nous faire rêver continuez, et bonne chance pour la suite

              PS aux polémiqueurs, pensez aux auteurs et artistes américains ou japonnais, à la candence que leur impose les parutions extremenent raprochées des comics ou mangas, et aux peaux de chagrins que leurs servent leur salaire, et pleurez pour nos auteurs européens.
              En lisant les petits mots des auteurs jaonnais (les braves mangakas qui ont l’honneur et le privilège d’être publiés reliés), je vois qu’ils osnt honorés d’être reconnu, et qu’ils s’attendaient à vivre une vie pauvre financièrenement, et surtout de leurs passions !!!!

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          • Répondu par Romuald Reutimann le 5 mai 2007 à  17:34 :

            Bon, faudrait arrêter un peu votre concours de chevalier blanc !!
            Comme si un dessinateur de bédé était forcément demeuré…

            On prend des risques c’est tout !
            On est payé 21000 euro pour cette série et j’en connais pas mal qui ne gagne pas ça !!

            On a passé l’âge de la naïveté. On a dans la quarantaine tous les deux, salariés depuis des années, une famille chacun et donc on sait quand même un peu ce qu’on fait et si on se plante c’est pour nos dents…
            Ce truc on voulait l’autoéditer et finalement y a qu’un éditeur qu’en a eues suffisamment pour le faire comme on voulait on a quelque chose qui nous plait, pas cher et bien distribué…

            Et à mon avis va falloir s’y faire parce que je pense que des projets comme ça y en aura d’autres…

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            • Répondu par Didier Pasamonik le 5 mai 2007 à  17:40 :

              Ajoutons que si un projet d’album devait être indexé, ainsi que certains le réclament, à un prix préalable à la planche pour pouvoir exister, Maus de Spiegelman, Un contrat avec Dieu de Will Eisner et des labels comme Fantagraphics ou L’Association n’existeraient même pas.

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            • Répondu par Pierre Gabus le 5 mai 2007 à  17:45 :

              Vous avez eu l’avis de Romuald…C’est maintenant à moi de donner une réponse aux questions qui vous taraudent tous (« Etes-vous des esclaves ? Etes-vous des nigauds ? Etes vous des couilles-molles, pour accepter ces conditions de travail d’un autre âge ? )
              Pour commencer, je sais que ça ne se fait pas trop en France mais je vais vous donner quelques éléments de mon contrat : pour chaque album de Cité 14 vendu, je touche 3,33% du prix de vente hors taxe. Ce pourcentage qui est censé augmenter à partir d’un certain nombre d’exemplaires vendus ne représente que quelques minuscules centimes d’euros et je vous entend déjà maudire le « vil Monsieur Paquet » : « Ce scénariste imbécile aura 100 fois le temps de mourir sous un pont avant de pouvoir se payer le bol de riz évoqué par Fabrice Parme ! »… Et bien non, ce n’est pas tout à fait vrai … Ce n’est pas tout à fait vrai parce que Primo, « Cité 14 » a plusieurs vies, il bénéficie de douze actualités dans l’année et son format bizarre intrigue déjà… Si on compare à « Valbert », notre précédente série qui était un classique 46 planches dont chaque tome nous a demandé environ 9 mois de travail et dont la mise en place fut faite au milieu d’un flot de BD du même format, dans l’indifférence générale (tout comme sa sortie des rayonnages la semaine suivante) nous savons déjà que nous avons gagné la première manche : celle de la communication (manche délicate en ces temps difficiles pour deux inconnus de notre espèce).
              Deuxio, si je multiplie mes 3 centimes par 12 albums dans l’année, j’arrive en gros à 30 centimes pour un album de 12 euros… ce n’est pas moins que le classique 10% de droits d’auteurs partagés 2 tiers au dessinateur, 1 tiers au scénariste pour un 46 planches annuel à 11 euros. Et si ma série se vend mieux, on peux même penser que ma situation s’est améliorée, même si faire 260 pages de « Cité 14 » représente plus de travail que faire 46 pages de « Valbert » (ceci dit il ne faut pas croire non plus que c’est 5 fois plus de travail puisque le format exige moins de dessins…)
              Tertio, pour « Cité 14 », je touche pour chaque épisode une avance sur les droits de 583 euros qui me sont acquis quoi qu’il arrive (Romuald touche le double, bien évidemment, puisque son travail demande plus de temps)… Ce qui veut dire que si j’arrivais à produire 3 feuilletons dans l’année (ce qui je pense est largement dans mes capacités de scénariste) et à les vendre dans les mêmes conditions de « misères » que « Cité 14 », j’égalerais presque ma paye actuelle d’instituteur (mon autre métier), après 17 ans de carrière (profession qui mériterait une revalorisation mais pour laquelle on ne m’a pas encore traité de crétin exploité)…
              Voilà, Voilà… C’est dit : vous pouvez vous abstenir de pleurer sur mon sort pour l’instant… Le contrat que j’ai signé n’est pas malhonnête, les sommes en jeu ne sont pas ridicules (21000 euros d’avances par an à se partager) et jusqu’à aujourd’hui Pierre Paquet m’a toujours payé les sommes qu’il me devait… Les rares fois où le chèque traînait à arriver, j’ai su prendre le téléphone et râler de manière suffisamment convaincante pour que l’affaire soit rapidement réglée (ce qui me vaut une agréable réputation de casse-pieds à laquelle je tiens beaucoup… )
              Donc, si d’aventures, les choses venaient à se dégrader, vous pouvez compter sur moi pour vous en faire part. Car je ne voudrais pas donner non plus une image idyllique du monde de la B.D… j’ai un peu passé l’âge de la naïveté, je pense que la création d’un syndicat pour les auteurs de B.D est une bonne chose et qu’il est fort possible que j’y adhère bientôt…
              Cordialement à tous,
              Pierre Gabus

              P.S pour Fabrice Parme : Je n’ai pas le moindre début de commencement d’ébauche de complexe d’infériorité par rapport aux scénarios que tu as illustrés avec talent jusqu’à présent (et que je trouve pas mal malgré tout puisque j’en ai un certain nombre dans ma bibliothèque)… Et j’attends avec impatience que tu nous communiques les chiffres de tes contrats pour que je puisse mieux négocier les miens la prochaine fois…
              P.S 2 : Ne comptez pas sur ma participation régulière à ce débat s’il s’éternise car même si je ne roule pas sur l’or, c’est surtout du temps qu’il me manque…

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              • Répondu le 6 mai 2007 à  01:09 :

                Que des auteurs et des éditeurs se posent des questions sur l’aspect économique d’une telle opération, c’est normal parce que c’est intrigant et intéressant. Je vous ai provoqué exprès avec mes commentaires. J’espérais une réaction. Donc... Merci Pierre et Romuald pour vos précisions. Par contre, Paquet, votre réponse est d’un flou artistique digne d’un éditeur (petit ou gros).
                Alors, 21000 euros d’avance par an à se partager pour 264 pages. Ça fait environ 80 euros brut la page à se partager (27/53) (je calcule en page comme d’autres calculent en heure). Bon, c’est heureusement nettement plus que ce que j’imaginais... mais quand même, faut avoir un salaire à côté pour pouvoir s’offrir le luxe de produire une telle œuvre... Je me demande jusqu’où c’est sain de financer une BD avec de l’argent qu’on gagne ailleurs ? Au final, cela ne profite-t-il pas à l’éditeur ?... Qu’en pensez-vous Monsieur Paquet ? Les œuvres doivent-elles totalement fêtre inancées par leurs éditeurs ?
                Ce que je n’arrive pas à comprendre dans ce calcul, c’est qu’il faut en vendre beaucoup pour rembourser une telle avance et payer tout le reste... il faut bien aussi que Paquet tire des bénéfices. alors, je ne comprends pas comment vous vous y retrouvez. Il me reste des interrogations. Je vous souhaite bien sûr d’en vendre 7500 X 12 plutôt que 4000 X 12... je vous souhaite même d’en vendre beaucoup plus encore !

                Fred Boot :
                Pour en revenir au prix minimum par page, on peut aussi envisager un prix minimum par livre. C’était une façon de dire stop aux avances de plus en plus ridicules ou qui stagnent depuis des décennies. Cela fait souvent l’affaire des éditeurs petits ou gros, mais rarement le bonheur des auteurs qui sont obligés de produire toujour plus et plus vite...

                Cher Didier Pasamonik :
                me citer en exemple Maus, Un Contrat avec Dieu, Fantagrafics ou L’Association. OK !... Il y a de belles réussites avec de tels coups de poker... et heureusement ! Mais bon, pourriez-vous aussi me faire la liste bien plus longue des tentatives de ce genre qui se sont plantées ? Les guerres se gagnent aussi avec des héros morts.

                f*

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                • Répondu par Pierre Gabus le 6 mai 2007 à  08:40 :

                  Fabrice Parme,
                  Je ne suis pas franchement d’accord avec tes méthodes plus que douteuses : traîner publiquement les gens dans la boue pour les faire avouer les termes de leur contrat me semble assez dégueulasse et je vois bien que toi même tu es attaché à la confidentialité de ce genre d’informations puisque nous attendons toujours tes chiffres...
                  Pour conclure, j’espère qu’on gagnera la bataille de la BD pas chère avec autant de facilité que tu as gagné celle de l’insulte gratuite...

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                  • Répondu par f*Parme le 7 mai 2007 à  10:36 :

                    Pierre, je ne vous ai ni insulté, ni traîné dans la boue. Vous êtes vexé mais vous vous trompez complètement de cible. Je ne suis pas votre ennemi. D’ailleurs, Je serais trés heureux de discuter contrats et tarifs avec vous à l’occasion.
                    La bataille de la BD pas chère... je ne vois pas. C’est franchement douteux comme méthode, non ? Encore une belle usine à gaz. La BD n’est déjà pas chère comparée à d’autres "médias". Casser les prix, c’est la dévaloriser encore plus et je ne suis pas persuadé qu’en vendant des albums à 1 euro on démultiplie les ventes. Il y a déjà de "gros éditeurs" qui se sont lancés dans ce type d’opération et cela n’a jamais été très concluant.
                    Bien à vous
                    f*

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                • Répondu par f*Parme le 6 mai 2007 à  09:00 :

                  Evidemment qu’il faudrait instaurer des barèmes pour des minima. Ça existe en animation et dans la publicité. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas instaurer cela en BD ? Alors, il y aura toujours des gens qui seront contre, soi-disant au nom de la liberté... la liberté de qui ? La liberté du renard dans le poulailler ? La liberté d’exploiter les autres pour établir sa fortune ? Les gros éditeurs ont commencé petits. Les risques sont-ils équitablement partagés entre auteurs et éditeurs quand un auteur accepte des avances ridicules ? Moi, si on me donne rien pour faire un livre, je ne cède aucun droit dérivé, aucun droit audiovisuel, aucun droit de traduction... Faut bien pouvoir espérer récupérer cette prise de risque quelque part, non ?
                  À bientôt les amis !

                  f*

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                  • Répondu par Dibs le 6 mai 2007 à  23:26 :

                    F. Parme a raison, arrêtez de tirer la bd et les tarifs vers le bas ; les jeunes auteurs crèvent derrière ça...

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                    • Répondu par f*Parme le 7 mai 2007 à  10:02 :

                      Il faudrait faire des bouquins vendus à un euro et faire payer des dédicaces huit euros pour rééquilibrer les comptes ? HAHA !
                      f*

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                    • Répondu par pol le 7 mai 2007 à  10:27 :

                      bon... l’éditeur espère vendre 90.000 ex. cumulés sur la série. les auteurs touchent 21.000 euros d’avance. soit 23 % du prix de vente de 90.000 ex. pas mal, et même "bravo" quand on se réfère aux droits habituels qui vont de 8 à 12 %.
                      sur un an, la somme versée aux auteurs en avance n’est pas ridicule (message vers tibs et f. parme), surtout pour des auteurs peu connus...
                      maintenant, jugeons le projet sur ses qualités narratives et divertissantes.

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                      • Répondu par f*Parme le 7 mai 2007 à  11:19 :

                        23 % si 90000 exemplaires vendus ???!!! C’est quoi cette façon de calculer ?
                        f*

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                        • Répondu par pol le 7 mai 2007 à  11:57 :

                          juste un peu de mathématique : 90.000 ex. à 1 euro. 21.000 euros touchés par les auteurs... soit 23 %, et encore j’ai pas parlé de tva...
                          sincèrement, je ne sais pas comment fera Paquet pour rentabiliser... avec 60 % de diff-dist et les couts de fab.

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                          • Répondu par Dibs le 7 mai 2007 à  15:38 :

                            Soyons sérieux... cette série ne vendra jamais 90000 ex. vendus, vous pouvez cumuler ce que vous voulez ! Qui en a entendu parler ? Moi, grâce à Actua bd, sinon... Si déjà quelques milliers d’ex. sont vendus au final, ça ne sera pas si mal.

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                            • Répondu le 7 mai 2007 à  19:30 :

                              alors c’est pire pour l’éditeur et énorme en proportion pour les auteurs...

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                            • Répondu par gil le 7 mai 2007 à  20:34 :

                              Les commentaires éclairés de tous ces experts en économie, de surcroît spécialistes du marché du livre, m’impressionnent... J’ignorais que tous les lecteurs de BD sortaient des plus éminentes écoles de commerce. Mais à part ça, vous l’avez lue, cette BD ?

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                              • Répondu par Erik Svane le 15 mai 2007 à  12:34 :

                                Walt Disney, qui est au sommet des producteurs/créateurs/artistes à se faire descendre en flammes (voir aussi Goscinny, etc), répondait à ses critiques :

                                "Je ne fais pas des films pour gagner de l’argent ; je gagne de l’argent pour faire des films" (ce qui sonne mieux en anglais, puisque le même verbe est utilisé et la lettre M revient 3 ou 6 fois ; "I don’t make movies to make money, I make money to make movies").

                                Voilà. Qu’on soit aussi célèbre que Disney ou non, voilà le même principe (adapté aux albums) qui guide les meilleurs éditeurs de BD, je pense (certainement les éditions Paquet), et qui devrait nous guider tous, éditeurs, dessinateurs, scénaristes… Mais c’est aussi un peu à quoi devraient réfléchir les critiques avant de présumer le pire et de lâcher rafale sur rafale…

                                Voir en ligne : Général Leonardo

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                                • Répondu par f*Parme le 16 mai 2007 à  08:33 :

                                  "Je ne fais pas des films pour gagner de l’argent ; je gagne de l’argent pour faire des films"

                                  Entièrement d’accord... mais... je ne vois pas le rapport ? Là, avec la BD à un euro, la phrase qui convient serait plutôt :

                                  "je ne fais pas des livres pour gagner de l’argent ; je ne gagne pas d’argent pour arrêter d’en faire"

                                  Walt Disney ou René Goscinny n’étaient pas des gens qui bradaient leur travail pour pouvoir continuer. Bien au contraire !

                                  f*

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  • De toute façon, les auteurs de bande dessinée sont très peu rémunérés à la base. L’un des métiers où on travaille le plus... mais pour une misère. Penser que les auteurs sont contents lorsqu’ils sont payés 300€ la planche ! De qui se fout-on ? N’importe quel ouvrier gagne plus qu’un auteur de bande dessinée... profession qui adore travailler pour presque rien. Et en plus, il faut faire des dédicaces comme ça, pour la gloire ! Quel délire...

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  • Je propose des BD dessinées par des coréens du nord fabriqués dans leurs usines pourries et payés un bol de riz par mois . Prix du livre : 10 centimes d’euro. La série fera 46000 pages à raison de 46 pages par mois et sera basée sur des scénars stéréotypés à base de bonnes grosses ficelles usées jusqu’à la corde dignes des belles séries TV qui naissent tous les deux jours aux USA. S’il ya un éditeur pour me filer un bon salaire de directeur de collection, vous savez où me joindre.
    Je suis curieux de connaître la répartition des droits sur ces 1 euros et à combien d’exemplaires sont tirés et distribués ces livres. Maintenant, de la part des auteurs, essayer de faire du travail de qualité à ce prix là, c’est purement suicidaire.
    f*

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  • C’est un peu à Romuald Reutimann de dire si lui se sent pris dans un piège à la qualité !!! J’abonde dans le sens de Pierre Paquet dans son petit calcul, sur papier c’est commercialement et financièrement jouable ! Et si Romuald et Gabus se font une réputation sur ce très audacieux "coup", hé bien je serai très content pour eux ! Un investissement de leur part, qui peut s’avérer gagnant à long terme ! Coup de chapeau à l’éditeur, il fallait oser !!!
    L’ayant lue, Cité 14 tome 1 est une petite histoire agréable à lire et les dernières pages réussissent à entrainer le lecteur dans un début de suspense.
    Allez, 1€ par mois, c’est moins que le prix de votre quotidien !

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  • Les éditions Paquet lancent le feuilleton BD à 1€
    5 mai 2007 10:26, par laurent vidal

    Questions aux auteurs de cité 14 ,pourquoi
    travailler pour des miettes de pain avec un travail de cet qualité ? VOUS devriez lire le reveur de will eisner ,et y choisir qui vous étes.

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  • Je partage les interrogations concernant cette collection et la rémunération des auteurs.

    Ceci mis à part, Parquet tente de renouer avec une tradition de la bédé populaire. C’est bien. Mais ils se plantent. Une bédé à 1 euro, planquée entre les milliers de sorties annuelles dans une librairie spécialisée, n’aura aucune chance de toucher un large lectorat.

    S’ils désirent une ouverture maximale au public et ce avec des prix et des coûts dérisoires, pourquoi ne pas tenter directement de vendre des fichiers numériques sur le web en mettant en place des solutions tout aussi "audacieuses" ? Proposer le premier volume gratuitement, faire des versions en anglais pour couvrir plusieurs pays, ne pas hésiter à mettre de la pub comme le font les comics-book, etc... Pas assez "qualitatif" ? Mais une politique délirante (et franchement douteuse) telle que l’album à 1 euro doit-elle suivre nécessairement le principe de l’objet-livre à tout prix ? Pourquoi ce conservatisme subsiste encore et toujours dans le monde de la bd, même dans ses options les plus abracadabrantesques ?

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    • Répondu par PPV le 5 mai 2007 à  19:22 :

      Je pense au contraire de Fred Boot que un "album" à 1€ au milieu de 1000 nouveautés attirera l’attention du lecteur. L’objectif est clairement identifié : faire la nique aux mangas à deux balles en proposant des histoires sans prétentions mais encore moins chères ! Vous n’aimez pas ? Vous jetez ! Vous aimez ? Vous gardez, et tant qu’à faire achetez le coffret à 6€. Je précise d’emblée que je n’assimile en tous cas pas manga à bd à deux balles, mais il fait bien dire qu’il y en a pas mal qui valent bien les 5€ qu’on paie pour ça pour le jeter le lendemain. Audacieux et visionnaire, Cité 14 moi j’y crois !!! Et puis, je ne vous ferai pas l’injure de vous signaler que les mangas au Japon ont leur catégorie "cheap" qui se vend très bien pcq très bon marché (on ne les vend pas chez nous), et certains auteurs de cette catégorie "jettable" peuvent prétendre à un "upgrade" une fois la notoriété obtenue dans cette niche là ! Bref, je réitère mes encouragements à Romuald et les deux Pierre !!!!!

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      • Répondu par Fred Boot le 6 mai 2007 à  05:34 :

        Je ne suis pas trop d’accord avec vos comparaisons, mais par contre vous soulevez un point important à la fin de votre message : oui la majorité des mangas grands publics existent d’abord sous forme de magazines cheap pour être testée par le lectorat. Mais nous n’en sommes pas là : comparer les albums à 1 euro de Paquet à un systême de mangas cheap qui concerne plusieurs millions de lecteurs chaque semaine et qui lui-même s’essouffle...

        Ou alors, il faut que l’initiative éditoriale de Paquet soit plus globale. Mais comme l’a dit l’un des intervenants, il faut des reins solides...

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        • Répondu par OT le 16 mai 2007 à  16:33 :

          Bonjour,

          Pourquoi dites-vous que le système manga (cheap, millions d’exemplaires) s’essouffle ?
          A-t-on des bases factuelles pour affirmer ceci ?
          (Je ne critique pas le propos, je cherche juste à comprendre).

          Merci.

          OT

          Répondre à ce message

    • Répondu le 5 mai 2007 à  22:14 :

      La bd payante en ligne, quelle merveilleuse idée ! Stan Lee s’est salement planté (financièrement) en s’y essayant, vous pensez que Paquet aurait les reins plus solides ? :)

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    • Répondu par BD75Paris le 9 mai 2007 à  01:00 :

      J’ai fait le tour sur Paris de quelques librairies ouvertes de BD, peut-être n’est il pas encore mis en place... à moins que tout ne soit déjà vendu ? Pas vu !
      Ceci dit, je pense que le goulot d’étranglement sera celui des libraires : leur espace est limité en metres carrés, alors pourquoi mettraient ils en evidence un produit qui prend autant de place qu’un album classique, mais leur rapportera au maximum 42 cents d’euro (je parle là des grands réseaux de distribution de produits culturels, pour les petits, il s’agira plutôt de 32 cents) ?

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  • du Eisner pou mr paquet et les auteurs
    6 mai 2007 21:48, par laurent vidal

    EXTRAIT DU REVEUR DE WILL EISNER JE CITE :

    " -ton systéme de salaire m’inquiéte ,billy ! qu’est ce qu’il nous dit qu’il assureront ?

    - T’ en fais pas ,jim ... Les comics,c’est le produit de réveurs ...pour eux, c’est pas du boulot... il le font parce qu ’il aiment ça."

    2 eme citation : aux syndicat des auteurs comics en 1937 usa "

    _ Résolution :" aucun menbre du syndicat ne vendra pour moin de 7 dollars .. ceux qui sont d’accord levez la main !
    _MOI ! oui ! oui ! oui ! oui !

    ( Ala sorti du syndicat )
    - Bonne Réunion Ken ?
    _OUAIS !
    Parais que le magazine " Tally ho "Cherche des dessinateurs mais il payent 3 dollars !
    _AH ouis ! j’y vais personne n’en saura rien si j’jaccepte ! "

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