Répondu le 23 octobre 2006 à 23:54 :
Pour qu’un album ne se vende pas, il suffit de ne pas l’acheter.
La sanction économique suffirait peut-être à un éditeur.
Dans les faits, il n’y a pas de sanction des lecteurs (ou pas suffisamment) pour qu’un éditeur ne passe pas d’une collection "petit format" à une collection "grand format" (cf Le Choucas, un exemple parmi d’autres).
Tout le monde semble y gagner à court terme : l’éditeur, l’auteur, le libraire. Mais au détriment des nouvelles séries et donc de l’avenir du commerce de la bande dessinée, pour parler cru, car les budget des lecteurs ne sont pas sans limites.
Du coup les séries à succès fagocitent les séries en devenir.
Cela dit, une bande dessinée est un produit industriel très bon marché (comparé à ses concurrents : CD, DVD, Roman, Place de cinéma, etc.)
Peu importe le tirage : une bande dessinée "enfant" est vendue à un prix de l’ordre de 9 euros et une bande dessinée "adulte" à un prix de l’ordre de 13 euros.
Ces ouvrages sont, quand même, de beaux objets (quadri, 48 planches minimum, reliure, parfois jaquette...) et souvent vendus à moins de 2 000 exemplaires.
Vous achetez presqu’au même prix (par exemple) le dernier "Sillage" et "Pourquoi j’ai tué Pierre" chez Delcourt ; le dernier "Titeuf" et "Mamette" chez Glénat, etc. Le succès des uns permet aux éditeurs de parier sur le succès des autres, voire de publier des titres qui autrement resteraient dans les cartons.
Ne boudons pas notre plaisir et sanctionnons quand c’est de bon aloi.
Bernard
Librairie "M’enfin ?!" à Rennes
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