Dernière idée du scénariste prolifique Straczynski, The Twelve tente de réfléchir sur les possibilités d’adaptation d’un groupe face à un monde violent et aux valeurs totalement différentes.
Douze justiciers costumés luttant contre les nazis en pleine Seconde Guerre mondiale se retrouvent cryogénisés et oubliés dans les décombres de Berlin. Redécouvert 60 ans plus tard, le gouvernement américain voit alors dans leur patriotisme et leur confiante docilité face aux autorités une solution pour pallier à la crise de la guerre civile en cours.
Cette fameuse pirouette scénaristique du congélateur permet aux auteurs de s’amuser à voir les réactions de ces héros face aux évolutions du monde et leurs tentatives d‘adaptation.
Bien que l’idée soit intéressante, on tourne rapidement en rond dans cette histoire qui n’apporte finalement pas grand-chose de nouveau. Après avoir condamné la violence du monde moderne et souligné le décalage des mœurs sociales des héros avec la société moderne, le récit piétine et finit par lasser.
Ces douze personnages inventés dans les années 1940, en réponse au succès de Superman, font partie de la multitude de héros proposés par des auteurs de comics et rapidement oubliés faute de lecteurs.
La bonne idée de Straczynski a ainsi été de récupérer une poignée de ces justiciers souvent loufoques, sans y toucher, et de nous les présenter à nouveau.
On retire finalement un certain amusement devant leurs différents mythes vieillots et surtout face aux déguisements quasi-révolutionnaires de quelques-uns. Ce sont ces costumes qui marquent l’intérêt majeur de cette série comme en témoigne le slip improbable de Captain Wonder.
(par Mathieu Drouot)
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