Alors Ministre des Affaires étrangères du Japon, M. Taro Aso aurait été ravi de venir à Japan Expo nous confiait l’année dernière M. Fumihiko Yamada, ministre en charge de la culture à l’ambassade du Japon à Paris. Il vient d’être nommé Premier Ministre de son pays. Gageons que ce chantre de l’expression populaire, également promoteur des autres formes de la culture nipponne comme les dessins animés, les jeux vidéo, la mode ou la J-pop, saura redonner des couleurs à un pays fauché de plein fouet par la crise financière mondiale.
Lorsqu’il faisait ses études à l’université de Stanford, Taro Aso demandait spécialement à sa famille de lui acheter et de lui envoyer ses mangas favoris. Entré en politique, il avouait lire encore en 2003 entre 10 et 20 magasines de manga par semaine. Dans le milieu des fans, il est surnommé « Rozen Aso » parce qu’il avait été surpris en train de visionner le dessin animé de Peach-Pit, Rozen Maiden, dans un aéroport. Ne cachant pas ses goûts, on l’a vu lors de campagnes électorales haranguer la foule dans le quartier de Akihabara où se réunit à Tôkyô le public des otakus d’animes et de mangas.
La conviction de M. Aso est que cette culture populaire peut rapprocher les peuples : « Mon espoir est que les mangas construisent un pont avec le monde » avait-il déclaré à un journal local, selon la BBC. Lors de son élection à la présidence du Parti libéral démocrate (droite) en septembre 2007, les valeurs boursières liées à l’animation et à l’édition des mangas avaient fait un bond conséquent, jusqu’à 71% pour certaines d’entre elles.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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