Martin se demande s’il est vivant ou mort. En fait, il erre entre les deux états, et ce séjour au purgatoire va lui ouvrir un monde effrayant, stupéfiant, où violence et plaisir tournoient dans un tumulte absurde. En chemin, Martin va passer entre les mains d’une sorcière malfaisante, mais aussi croiser fantômes, mercenaires, pèlerins et même créatures descendues de l’Enfer.
Bienvenue chez Jérôme Bosch ! La Danse macabre de Radomski et Taillefer pourrait bien s’être échappée d’un de ses tableaux. On pense aussi à Bruegel, lui-même disciple du susnommé.
Et côté BD, les influences d’un Pierre Maurel ou même de Mezzo transparaissent. Les auteurs vont assez loin dans la thématique du fantasme morbide et la violence débridée. Le sexe et toutes sortes de métamorphoses corporelles reviennent en permanence dans le récit.
Vous aurez bien compris que cet album s’adresse aux adultes, et pas seulement pour les images. L’angoisse du trépas, les cul-de-sac de la vie sociale et les désillusions amoureuses ne sont pas des thèmes accessibles aux plus jeunes...
(par David TAUGIS)
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