– Quel est, selon vous, l’apport de Franquin à votre génération ?
– Il m’a surtout donné envie de faire ce métier. Avec Hergé, c’est l’un des plus grands génies de la bande dessinée. J’aurais du mal à son sujet de dire autre chose que des banalités.
– Vous l’avez rencontré ?
– Jamais. Je le regrette beaucoup. J’ai quitté la BD au moment où j’aurais pu le rencontrer.
– Dans votre cas, comme dans le sien, vous vous moquez de la comédie humaine, de la vie de bureau.
– Nous avons cela en commun, en effet. Il y a plusieurs versants au génie de Franquin. Il y a d’abord le versant graphique qui est extraordinaire. C’est époustouflant la force visuelle de ses dessins, l’invention constante dans les moindres détails, le mouvement incroyable, la vie, les expressions. Regardez-moi ça, c’est une vraie leçon de dessin de bande dessinée ! C’est impressionnant, vraiment impressionnant. Et puis il a aussi l’invention des personnages qui est géniale.
– Le personnage est pour beaucoup dans la réussite d’une BD ?
– Cela dépend de la BD mais quand on crée des personnages comme Gaston Lagaffe ou le Marsupilami, on laisse une trace indélébile et pour longtemps.
Propos recueillis le 20 octobre 2004 .
(par Didier Pasamonik - L’Agence BD)
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En médaillon : Gérard Lauzier. Photo : © D. Pasamonik