Un mystérieux et insaisissable tueur doté des pouvoirs de la Force Véloce, « phénomène » à l’origine des pouvoirs de notre héros, élimine les uns après les autres ceux qui ont été touchés par cette force lors de l’affaire de la « disparition de Flash », narrée dans le tome un.
Un défi tout autant pour le policier qu’est Barry Allen, qui mène son enquête tout en rassemblant les maigres indices que laisse l’assassin derrière lui, que pour son alter ego Flash, confronté à un adversaire avec qui il partage d’inquiétant points communs.
Surtout, parmi les personnes en danger se trouve la journaliste Iris West, dont notre héros s’est toujours senti proche, bien qu’il ait désormais officialisé sa relation avec Patty Spivot, sa collègue à la police scientifique.
Dans ce quatrième tome [1], et dernier du duo Francis Manapul (scénario & dessin) et Brian Buccellato (scénario & couleur), les auteurs convoquent une dernière figure classique de l’univers du bolide écarlate : son double maléfique, qui a porté de nombreux noms et connus diverses identités.
Alors que le premier tome utilisait un antagoniste original, puis les deux suivants introduisaient des ennemis plus traditionnels, les Lascars et Gorilla Grodd, ce chapitre final propose un mélange entre tradition et originalité qui permet de faire le lien avec le fil rouge de la série, autour de la Force Véloce et de son impact sur les cités Joyaux, sur son héros et certains de ses habitants.
Au programme également dans ce dernier acte, le volet « romance » avec une remise au centre du récit d’Iris, la compagne « historique » de Barry qui permet de retravailler le triangle amoureux de la série. Notons d’ailleurs qu’Iris et Barry se retrouvent en fin de tome dans un épisode « origine » particulièrement bien ficelé, se déroulant à Gotham, bien avant que notre héros ne possède ses pouvoirs.
Une dernière fois Francis Manapul et Brian Buccellato nous offrent un récit dynamique qui brasse avec efficacité les deux versants de la vie Flash, privée et héroïque. Le graphisme s’avère toujours élégant, mais c’est évidemment le découpage et les couleurs qui ont fait la réputation de la série, qui impressionnent le plus, et qui procurent un grand plaisir de lecture.
Efficace et astucieuse, cette « ultime » histoire tire sa force, comme dans les précédents tomes, d’une mise en scène respectueuse des motifs de Flash et d’une narration nerveuse qui a su parfaitement mêler les deux identités de notre héros.
Néanmoins, et c’est une critique applicable à l’ensemble du run, que ce soit au niveau des personnages ou des intrigues, le résultat se révèle souvent un peu trop générique, sans réelle surprise ou audace.
Tout est « bien fait », mais sans plus, avec un résultat agréable à la lecture, efficace et sympathique, mais en fin de compte un peu mollasson. On y aborde tous les thèmes et les sujets de l’univers de Flash mais sans jamais les approfondir ou en proposer une version personnelle, ou tout de moins faisant de « vrais » choix de narration : tout est égal, sans conviction, et, parfois, à la limite de l’exercice de style.
Ces aventures n’en restent pas moins du bon boulot, offrant un bon condensé de l’univers qui ne fait pas honte au personnage, loin de là, mais le connaisseur restera sans doute un peu sur sa faim.
(par Guillaume Boutet)
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Flash T4. Par Francis Manapul (scénario & dessin), Brian Buccellato (scénario & couleur) & Collectif (dessin). Traduction Alex Nikolavitch. Urban Comics, collection "DC Renaissance". Sortie le 1er juillet 2016. 176 pages. 17,50 euros.
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Flash sur ActuaBD :
– Lire la chronique du tome 1,
– Lire la chronique du tome 2,
– Lire la chronique de Flash Anthologie,
– Lire la chronique du tome 3.
[1] Les épisodes contenus dans Flash T4 : En Négatif sont :
– The Flash #20-25, #23.2 (mai 2013 à novembre 2013).