Placée sous la tutelle de sept services secrets européens, la cellule de contre-espionnage baptisée Égide enquête sur un ex-agent russe sur le point de saboter un grand projet spatial. Marc de Saint-Mont, responsable de la cellule et conseiller officieux des chefs d’États européens, et son équipe arrêtent Aléna, une jeune cambrioleuse russe. Ils comptent bien que la jeune femme les mène à l’homme qu’ils recherchent.
Dans la mythologie grecque, l’Égide est le bouclier donné par Zeus à sa fille Athéna. Cette arme merveilleuse, offensive autant que défensive, symbole de la puissance souveraine, a donné sens à l’expression actuelle, "être sous l’égide de", signifiant être sous la protection et le patronage d’une autorité reconnue.
Fred Weytens a donc imaginé une équipe de contre-espionnage devant rendre des comptes à l’Europe et non à un pays en particulier, se tenant hors des contextes politiques, et dirigée par un homme influent et riche. Chaque membre de la cellule a un passé que l’on devine difficile. Les volumes suivants devraient, selon une logique assez classique, nous dévoiler ces antécédents pour l’instant opaques.
L’intrigue est relativement conventionnelle, mais le rythme est là, l’action aussi et au bout du compte l’efficacité.
Le Canadien Denis Rodier, connu outre-atlantique pour avoir œuvré sur Superman [1], Batman, Captain America et Wonder Woman, réalise une partition correcte et sans fausse note pour son premier album "européen".
Cohérent et rythmé, Energy Business conjecture une série d’espionnage percutante mais classique. Un petit brin d’originalité apporterait à Égide un plus indéniable.
(par Laurent Boileau)
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[1] Il a notamment dessiné l’histoire, The death of Superman en 1993, lauréate de plusieurs prix.