Paris 2045. Théo Dargentier a, à priori, tout pour être heureux. Fils d’un riche magnat du pétrole, il cache derrière ses costumes sur mesure et sa voiture de sport, une activité criminelle. Mais sa vie change lorsqu’il croise le journaliste Simon Pecqueur et surtout la belle et sensuelle Rose…
Déjà scénariste d’Ewen, Tiburce Oger livre ici son deuxième récit aux éditions Daniel Maghen. L’auteur plante ses protagonistes au cœur d’un régime totalitaire où le père de Théo n’a pas les mains si propres. Dans ce récit d’anticipation proche, l’histoire se concentre peu à peu sur les sentiments de Théo. Vengeance, haine et cynisme nagent dans les jeux d’argent et de pouvoir, tandis que l’amour et la mort rodent autour de la belle Rose. D’une sensualité redoutable, la jeune femme partage la vedette avec les belles carrosseries designées par Didier Eberoni.
Le dessinateur développe un graphisme à la texture granuleuse, feutrée ou crayonnée. Malheureusement, un effet de voile crée, sur certaines planches, un flou un peu trop prononcé. Les détracteurs d’Eberoni, époque Métal Hurlant, ne s’y retrouveront toujours pas dans ce dessin stylisé.
Un cahier graphique de 16 pages complète ce one-shot solide et bien ficelé.
(par Laurent Boileau)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion