Le village de St Jean-en-Aven est en deuil. Deux corps ont été découverts près du presbytère : ceux du facteur Marcel Grange et d’un artiste, Augustin Chaudron. Ils se seraient jetés du pont qui surplombe le village. Une chute de 468 mètres. Ce pont, construit en 1947, a la triste renommée d’attirer les candidats au suicide. Au fil des années, le village est même devenu une attraction macabre.
Cependant, jamais depuis le début des "grands plongeons", un villageois n’avait franchi le pas. Le choc est donc immense. La gendarmerie, lasse, s’est déchargée de cette énième enquête de suicide en passant le relais à la PJ de Paris. Un jeune policier est donc dépêché sur les lieux. Léo Walec arrive donc par une chaude après-midi d’été dans la vallée encaissée, sans savoir grand-chose de l’affaire, et apprend avec stupéfaction la triste renommée de St Jean-en-Aven !
Le héros est tout de suite plongé dans la vie troublante du village. Le scénariste forge habilement le caractère de son personnage principal dès les premières pages, où celui-ci découvre que la morgue d’un si petit village a une capacité d’accueil curieusement très au-dessus de la norme ! Le flic paraît même parfois être davantage spectateur qu’acteur dans ce premier album...
Laurent Astier se révèle être un formidable encreur, et a un don évident pour la mise en scène.
On attend impatiemment la suite !
(par Nicolas Anspach)
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