L’exploitation abusive de licences hollywoodiennes n’a jamais rien présagé de bon. Le cas du film Alien vs. Predator (AvP pour les intimes) est un exemple probant.
Mis en scène maintes fois et sous tout format par le neuvième art d’outre-atlantique, le face-à-face entre les créatures myrmicéenes à l’instinct maternel un poil exagéré et le cousin d’E.T qui, loin de venir en paix, est plutôt friand de safaris et de trophées humains, n’avait pas connu d’adaptation au grand écran jusqu’à présent. Il a suffit d’un pas (à plusieurs millions de dollars) et d’une pléthore d’effets spéciaux pour matérialiser ce fantasme des fans glaireux de SF.
Ce petit (nano) pas pour le cinéma, c’est Paul Anderson qui l’a fait. Géniteur de « perles » de séries B à grand budget comme les films de Mortal Kombat et Resident Evil, son nom à l’affiche suscite auprés du spectateur allergique au cinéma américain d’usine une réaction de fuite éperdue vers des horizons culturels plus riches. Mais cela pourrait être bien dommage, car après 1h40 d’énormités narratives et de pirouettes scénaristiques capillo-tractées, on ressort du visionnage de ce film avec des crampes récurrentes aux abdominaux. Ce long métrage est un bijou de comique involontaire. Notons pour preuves, le dialogue muet hilarant style Tarzan et Jane entre le prédator bourru à la carrure de footballeur américain et la wonder(bra)-woman qui fait office d’héroine, ou les interventions poilantes du chercheur italien professionnel des lapalissades, ou encore l’arrivée théatrale facon batman et robin de notre joli couple humaine/prédator... Du pur bonheur pour nos zygomatiques générateurs d’endorphine !
AvP, un film drôle à voir et à revoir en famille !!
(par Anh Hoà Truong)
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La première rencontre entre les deux créatures se fit sur papier chez Dark Horse Comics sous la plume de Randy Stradley et Phil Norwood en 1990. D’autres mini-séries virent le jour dans les années 90 comme Booty ou Xenogenesis (certaines ont d’ailleurs été traduites en France), et les deux peuplades extraterrestres belliqueuses firent également un grand nombre d’apparitions en cross-over dans la Gotham City de Batman, la jungle de Tarzan ou encore dans l’univers ésotérique de Witchblade et Darkness.
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