Comment vous est venue l’idée de faire ce livre hommage ?
En 2010, j’avais eu l’idée de faire un livre collectif pour les 40 ans de Natacha. Lors du festival BD de Jette (une commune de l’agglomération bruxelloise. NDLR.) Bruxelles qui se tient chaque année au mois de septembre, durant lequel François Walthéry et moi étions invités, j’avais profité de l’occasion pour lui en parler.
Mon idée était de réunir une vingtaine de dessinateurs pour concocter cet hommage et je pensais naïvement pouvoir terminer le livre en novembre de la même année… Walthéry a éclaté de rire car je ne mesurais pas la difficulté de ce genre d’entreprise. Finalement, je me suis retrouvé à la fin de l’année avec très peu de dessins. Mon projet pour Natacha tombait donc à l’eau. François m’a alors suggéré de reporter mon projet à 2012 car cette année marquait ses 50 ans de carrière dans la BD. C’est comme cela que le projet Walthéries a démarré.
Pour ce livre, vous avez réussi à réunir plusieurs générations de dessinateurs. Parmi ceux-ci, citons par exemple Thomas Legrain (Sisco), Lapone ou encore, Gos & Walt (le Scrameustache). Comment avez-vous réussi à tous les convaincre ?
Grâce à mon site BD, le Graphivore, j’avais déjà pu me constituer un beau carnet d’adresse. Celui-ci s’est enrichi au fil des festivals et puis, grâce aussi aux réseaux sociaux. Certains de ces dessinateurs sont devenus des amis, qui m’ont ensuite présenté à d’autres amis, etc. À part l’un ou l’autre qui n’avaient pas le temps, tous les auteurs approchés se sont gentiment et gracieusement prêté au jeu. La seule difficulté rencontrée, c’était le temps, car tout le monde est très pris par ses propres projets. Finalement, deux ans ce n’était pas trop pour boucler mon livre.
Pourriez vous nous expliquez le concept de la maquette du livre ?
Vu que François est une personne qui adore se retrouver entre amis et qui a un caractère bon enfant, nous avons eu l’idée de faire ce livre sous forme de carnet d’école, avec des photos, des bout de papier adhésif, des taches d’encre, etc.
Pourquoi votre livre est-il publié en autoédition ? N’était-il pas possible d’avoir le concours de l’un ou l’autre éditeur, ceux de Walthéry, par exemple ?
A l’époque, j’avais prévenu Marsu Production. Bien que mon idée leur a paru séduisante, ils m’avaient tout de même répondu que d’ici quatre ou cinq ans, ils comptaient publier un intégrale ou un livre best of consacré à Walthéry. Le matériel pourrait être alors récupéré. Je leur ai tout de même prévenu que dans ce cas là, il faudrait alors contacter les auteurs qui ont participé au livre pour obtenir leurs autorisations et aussi les rémunérer. J’insiste quand même pour dire que ce n’était pas le but à la base. J’ai fait ce livre parce que j’ai toujours aimé le travail de François. C’est un monstre sacré de la BD mais c’est surtout une personne adorable ! C’est un projet complètement désintéressé financièrement.
Quels sont vos autres projets ?
Actuellement, je travaille sur livre de monstres, dans l’esprit des Franquin et Yvan Delporte. C’est un projet qui me tient beaucoup à cœur. Sinon en terme de collectif, il y aura peut être quelque chose sur Maurice Tillieux mais cela prendra probablement trois ou quatre ans, car nous voulons proposer quelque chose de totalement original.
(par Christian MISSIA DIO)
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Renseignements : waltheries@graphivore.be
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