Le Festival de Blois a aujourd’hui 25 ans, un quart de siècle. Dans quelles circonstances a-t-il été créé ?
En 1984, à l’initiative de la Ligue de l’Enseignement 41 avec notamment José Poulain. Certaines personnes avaient souhaité créer un évènement de bande dessinée à Blois. C’était assez artisanal au début, cela se passait sous la Halle Louis II. C’est une période que je n’ai pas connue, je suis arrivé bien plus tard : je vous retranscris l’histoire telle qu’on me l’a rapportée. Puis Jack Lang arrive à la mairie dans les années 1980-1990. Il y met des moyens supplémentaires, soutient le festival. On voit arriver les premiers commissaires d’exposition et c’est là que BD Boum prend son envol.
Qu’est-ce qui caractérise BD Boum par rapport aux autres festivals ?
Nous défendons deux axes principalement. Un axe pédagogique avec un certain nombre d’interventions notamment des rencontres avec les auteurs, des ateliers et des spectacles pour 3000 scolaires le vendredi, des activités qui développent la pratique artistique les vendredi, samedi et dimanche. Le deuxième axe est social et citoyen avec la Ligue de l’Enseignement et la défense de ses valeurs et un festival que l’on veut militant à travers notre programmation, nos projets éditoriaux.
Comment arrivez-vous à concilier les notions de « grand public » et de « découverte », les petits et les grands éditeurs ?
On essaye de diversifier notre programmation. Nous avons par exemple dans nos expositions un hommage à Hermann orienté vers le grand public avec des séries comme Jeremiah que l’on retrouve dans toutes les bibliothèques et dans celles de nombreuses familles et, à côté, une exposition Salt Pit car on a aussi envie de défendre le travail éditorial des Enfants rouges. Dans les débats, nous évoquons des choses plus pointues pour un public professionnel avec le débat de l’ACBD ; à côté, d’autres rencontres vont être davantage grand public, comme « Regards croisés », autour de la bande dessinée et de la musique, par exemple.
Contrairement à d’autres festivals, vous offrez une entrée gratuite. Vous êtes financé entièrement sur fonds publics et privés ?
Oui, le premier principe est la gratuité, c’est un des règles de base de BD Boum. On veut toucher le plus grand nombre et notamment les familles, dans un festival de proximité, ce qui n’empêche pas un rayonnement plus large. Donc oui, financement local et régional, public et privé, notamment avec des prestations comme la location de stands, d’expositions. Certaines activités s’étalent sur toute l’année, ce qui permet d’offrir à la fois des coûts assez modiques et d’accéder à des fonds public notamment ceux de la DRAC qui nous finance en partie.
Quels sont vos objectifs en termes de fréquentation ?
L’année dernière, sur trois jours, nous avons obtenu 18.000 visiteurs. Nous sommes un festival avec une audience régionale.
Vous ne visez pas l’international. Il n’y a par exemple pas de manga dans votre programmation.
Nous pourrions nous améliorer sur ce point, en effet.
Qu’en est-il de l’infrastructure hôtelière de la région ?
Notre capacité d’accueil est importante car la région de Blois est une zone extrêmement touristique. La ville accueille aussi un autre gros festival culturel, les Rendez-vous de l’Histoire, au mois d’octobre. Ce qui fait qu’en termes d’infrastructure, nous n’avons aucun problème.
Propos recueillis par Didier Pasamonik
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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BD Boum - Les 21,22 & 23 novembre 2008.
Lieux : Halle aux Grains, la Maison du Loir-et-Cher, les bibliothèques et dans toute la ville de Blois.
Infos : bdboum@bdboum.com
Téléphone : 02 54 42 49 22
FAX : 02 54 42 25 69
Le site du festival BD Boum
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